Page 6 - Ni la Nature ni la Vie ne sont Lisses 1
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N’en déplaise à Carême, ce bouleau blanc
ne remonte la nuit ni l’Escaut ni la Meuse,
Il reste en ce jardin, la mine frondeuse,
exhibant fièrement les chicanes du temps.
L’écorce entaillée laisse voir des coutures.
« La Peau du Bouleau » Des bandes de bois sec, maintenant disparues,
montrent indécentes la peau de l’arbre nu.
sont elles douloureuses ces sortes d’engelures ?
L’arbre ne semble pas souffrir, est ce qu’il mue ?
Lorsque vient le printemps, doit-il changer de peau ?
Ne garderait-il que l’hiver son blanc museau ?
Le poète sourit devant tant d’inconnues.
© Erick Gaussens Hillwater 2023