Page 4 - Ni la Nature ni la Vie ne sont Lisses 1
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Au début des sacs de jute et une gourde,

                                                                      de temps en temps le meunier y boit sa goulée.

                                                                      Plancher à claire-voie sur les vieilles lambourdes,

                                                                      il supporte, grinçant  le poids des grains de blé





                                                                      La nuit la farine, livrée au boulanger,

                                                                      rejoint l’eau, le sel, et le magique levain.

                                                                      La pâte pétrie, il la laisse reposer,

       « Le Pain »                                                    puis pose la miche dedans le four à pain.





                                                                      La croute dorée craquelle un paysage

                                                                      de crêtes, de vallées, de bulles éclatées.

                                                                      La mie est si tendre sous cette peau pas sage


                                                                      comme un doux soupir après qu’on l’eut croquée.




                                                                      Laisse mes doigts encore un peu caresser


                                                                      l’enveloppe rugueuse (elle craque un peu),

                                                                      retarder le plaisir avant de l’entamer,

                                                                      ce partage du pain qui nous rendra heureux


 © Erick Gaussens Hillwater  2023
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