Page 38 - Ni la Nature ni la Vie ne sont Lisses 1
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Remous de café Après avoir longtemps marché
emberlificotés ? dans un pli j’attendrais le sommeil.
Je laisserais les ombres m’envelopper.
Laves de mémoires Mes doux rêves languiront jusqu’au réveil,
traces de cauchemars ? tes méandres noirs brilleront sous le soleil.
Peut-être un jour Les yeux grands ouverts, j’en perds mon latin.
je saurais. J’ai tout exploré, en passager clandestin.
« Noire fantaisie »
Forme sans contour Est-ce qu’encore une fois je me suis égaré
je te devinerais. en laissant ma plume divaguer ?
Tes vallées, tes gorges et tes lacs Oui, je le crains.
nuit et jour je les arpenterais. C’était un songe importun.
Si je me perds dans un cul de sac
alors je m’en retournerais. Je vous dois la vérité :
je me suis laissé emporter.
Ce n’est qu’une bassine d’eau
où trempe mon vieux kimono.
© Erick Gaussens Hillwater 2023