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« Novembre au Kiosque »





                                                                         La gaieté de l’été effacée par l’automne

                                                                         Sous un autre soleil a repris ses quartiers


                                                                         Comme feuilles jaunies les notes abandonnent

                                                                         Le kiosque est bien vide, la fanfare envolée




                                                                         Et pourtant dans le square il fait bon rêver


                                                                         Le roux et le brun, quelques touches de vert

                                                                         Improbable harmonie des arbres dénudés

                                                                         Mon cœur est envahi d’un silencieux concert





                                                                         En novembre souvent on parle de tristesse

                                                                         Le vague à l’âme croit avec le froid qui vient

                                                                         C’est un ciel un peu gris, c’est le vent qui s’’empresse

                                                                         Mais au fond du regard l’automne est magicien





                                                                         Bien plus que l’été, comme le printemps son frère

                                                                         Il nous prend dans ses bras chatoyants de couleurs

                                                                         Habille nos espoirs aux odeurs de la terre


                                                                         Et répand dans nos corps des frissons de bonheurs




                                                                         Le kiosque nous attend, quand va venir la pluie

                                                                         Nous irons en courant s’y abriter à deux


                                                                         Serrés l'un contre l'autre cœur épanoui

                                                                         Etincelles de plaisirs au fond de nos yeux

                                                                         .
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