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« Le Musée des Arts Forains »








                                             La place est silencieuse, partis les forains                                En ce pays secret par des murs protégé

                                             Immobiles les manèges grincent dans le vent                                 Des lampions rouge-vifs nous raconte l’histoire


                                             Le grand huit abandonné rouille de chagrin                                   D’une place cachée où pour l’éternité

                                             Au palais des miroirs, les reflets sont absents                              La fête foraine bat son plein tous les soirs

                                                                                                                          .


                                             L’estrade est désertée les saltimbanques enfuis

                                             Le chapeau magicien, les massues du jongleur

                                             Les auto-tamponneuses, l’orgue de barbarie

                                             Muets ou perdus ne font plus battre les cœurs





                                             Les forains sans le sou ont déposé la fête

                                             Comme on pose les armes le combat perdu

                                             Il est passé le temps des copains en goguette


                                             Des petits villages les jeunes ont disparu




                                             Ils ne peuvent oublier les regards étonnés

                                             Par les machines à rêves et les jeux plein de pièges

                                             Ils décident alors par sursaut de fierté


                                             D’offrir aux Arts Forains leurs boites à sortilèges




                                             A l’ivresse du vin des barriques des Chais

                                             C’est celle des manèges qui tourne la tète


                                             Au flonflon accrocheur des orgues empanachées

                                             Les cris des camelots réenchantent la fête
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