Page 13 - reves eparpilles en pays leon
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« Mystère souriant à Lampaul Guimilliau »




                      Des fleurs éclatantes dans une corbeille de pierre,                                     Trois pas après le portail de fer forgé
                      posées là pour la fête. Un peu plus loin une ronde                                      A l’ombre du porche on sait y trouver

                      se forme aux sons de chanteuses, joueurs de harpes,
                      d’accordéon et de bombardes, Feist Noz à Lampaul,                                       Un alignement de saints, visages de paysans
                      avant que la nuit ne tombe, de l’autre côté de la                                       Les sculpteurs d’ici s’inspire du vivant
                      place :



                                                                                                              Cette grille bleue est close, mais peut être après tout, le
                      Souriant un peu l’enclos méditait                                                       loquet lui n’est pas poussé, est ce mon esprit

                      Ses portes fermées peut-être le protégeaient                                            moralement éduqué qui fait que de l’ouvrir je n’ose ?
                                                                                                              alors un peu honteux, en essayant de faire que personne
                      Granit solitaire sous un ciel lumineux
                                                                                                              ne me voit, à pas lents, vers le bleu arrogant de ce fer

                      Il y poussait les fleurs sauvages au cœur aventureux.                                   forgé, je m’approche des tourelles de pierre, et je pousse
                                                                                                              la porte qui grince un peu mais s’ouvre simplement,
                                                                                                              tranquillement, sur le terrain paroissial
                      Bien sûr sous le soleil, bientôt en sommeil, et l’été
                      finissant, l’endroit est beau et de piété rayonnant.

                      Bien sur on entend l’entrainante mélancolie des                                         C’est à Lampaul Guimilliau au nom harmonieux
                      gens qui dansent en cercles bien ordonnés avec le                                       Que le labeur des hommes et peut être des dieux
                      sérieux mêlé de sourires heureux des rites anciens.
                      Païen ou sacré, c’est un entre deux dans lequel le                                      A fait de la pierre par des mains usées

                      village à la nuit se rassemble, mais alors pourquoi                                     Un calme sanctuaire où l’on peut méditer.
                      alors que tous s’accordent, cette mystérieuse
                      dissonance avec ces portes fermées ?


  © Erick Gaussens Hillwater - 2023
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