Page 155 - 4 Quartiers de reves a partager Erick Gaussens 2024
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« Triste au pont de Bir Hakeim» »





                                           Des tristes jours fais la moisson                                                       Alors les vers de Lamartine

                                           Toi qui ne tiens plus à personne                                                        Dans ton âme sonnent le glas


                                           Et le son lourd du carillon                                                             Devant tes yeux, tout semble ruine

                                           Egrène ta vie monotone                                                                  Les tristes jours sont déjà là





                                           La brume rouge du soleil                                                                Larme oubliée sur un je t’aime

                                           Le soir te rappelle à l’envi                                                            Qu’elle caresse de sa main

                                           Les heures douces de sommeil                                                            Elle sourit à ce poème

                                           Tout contre son corps endormi                                                           Qu’il n’aura pas écrit en vain





                                           Mais voilà un voile de peine                                                            C’était à Paris au printemps

                                           A remplacé le drap du lit                                                               Le fleuve ourlé de calmes flots

                                           Avec péniche en bord de Seine                                                           Aux nuages laissait le temps


                                           Au clair de lune elle est partie                                                        De conter fleurette aux oiseaux




                                           Dessous le pont de Bir-Hakeim

                                            Le fleuve est un peu assoupi

                                            Un fond sonore en requiem


                                            Dans ton cœur en catimini




                                            Tous ces bateaux en file indienne

                                            Qui se déploient vers l’infini


                                            Font résonner comme une antienne

                                            Elle est partie, elle est partie
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