Page 5 - regards d'un promeneur à paris
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« Romantique 4 »





                            La ville s'endormait.


                            Au loin un ciel blanc exhalait les derniers parfums du jour.

                            Le silence du trottoir était vaguement troublé par les rires

                            et les cris venant du petit square.


                            Plus tard rien ne bougeait, tout était calme, silencieux.

                            Et soudain un énorme grondement, la terre tremblait

                            Une énorme vague venue d'un lointain océan, prodigieusement déferla.

                            Les rues furent brutalement lavées de toutes les scories des histoires de haines ou d'amitié.

                            Les squares dépossédés de leurs lampadaires, furent emportés par l’orage d'écume de cette profonde déferlante.


                            Mêmes les immeubles vacillèrent, leurs fondations conventionnelles se déchirèrent et ces vieux vestiges
                            s'écroulèrent.

                            Puis la vague, en rugissant, disparut.

                            Et de la citadelle de ton regard, glissa une petite larme.


                            Un peu tard, certes mais quand même à temps











  © Erick Gaussens Hillwater - 2023
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