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« Porte du nord, les dieux en foule»
Ils sont arrivés, ils sont tous là, ils viennent par milliers Au nord, devant la porte les fidèles se pressent
Joyeux, en foule ils se pressent tous nos dieux familiers Venus d’un peu partout à cette étrange messe
Ceux de la terre et des pierres, ceux des arbres et des étangs Interdits, immobiles devant le portail tressé
Ceux des herbes et des oiseaux, du soleil, de la mer et du vent Vont-ils oser rejoindre leurs vieilles divinités?
Habillés à leurs façons, ils dansent et se frôlent La rumeur enchantée s’échappe du lieu divin
Autour d’eux, la lumière cabriole Des histoires d’avant et de rites païens
Îles en mouvement, tous ensemble ils brodent Remontent aux mémoires de la foule qui attend
Une prière païenne vers le temps qui s’érode. Et finit par pousser timidement les battants.
Toutes ces harmonies de voix deviennent souffles et légères brises Cette histoire du temps où les dieux étaient libres, n’a pas
été léguée par un mage ou un druide, elle n’est que rêverie ,
Qui s’élèvent joyeusement, chants sereins, vers le faîte de l’église
qu’une succession d’images, provoquée par la contemplation
Eglise disparue, ou seulement oubliée, qui porte haut un ancien oriflamme d’un merveilleux tissage.
Drapeau tissé des précieux fils d’antan prudemment cachés au tréfond de notre âme.