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« Rêveries devant le musée de l’Orangerie »
Argument Histoire
Froid et sec, en mars, Tournant le dos à l'eau grise, ( car tout y est rigide :
Paris, devant l’Orangerie. sans doute, la Seine un jour d'hiver leur fantaisie est passée chez le coiffeur
La seine (que l’on ne voit pas) coule tumultueuse n'est pas la belle eau promise... dans le froid limpide ).
Quelques passants rares,
Derrière, à la Concorde J'ai préféré les parcs déserts au pied des bâtiments endormis
Voitures et passants se noient en une sonore fureur et le ciel sans ride contournent l'Orangerie,
au jardin des Tuileries. en quête d'un bar.
L’allée bordée d’arbres, un réverbère au milieu Des statues figées , le regard dans le vide On peut préférer l'étang aux nymphéas
Respire le calme et la fraicheur de vivre scrutant patiemment l'infini. à l'alignement des réverbères
le pont japonais, le jardin de pierres
Un couple, une flaque, un jeune chien Le manuscrit de la ville pour s'isoler un moment du froid
et quelques ombres délicates se déroule en perspective imperturbable: qui lance ses couteaux de glace;
les allées d'arbres immobiles un chien tout en fourrure
Un léger palimpseste sous le manuscrit de la ville les pieds dans le sable va boire dans une flaque d'azur,
n'accompagnent pas le rêveur et , furtivement, traverse la place..
Erick Gaussens Hillwater Re Chab