Page 141 - 2 Quartiers de reves a partager Erick Gaussens 2024_Neat
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     « Rue des Thermopyles »
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                                                                         Guérissent le corps mais enflamment les âmes
                                                                         Batailles incessantes, seules parlent les armes
                                                                         Pour empêcher l’étranger de traverser ce passage
                                                                         Par un hasard curieux, une impasse à Paris
                                                                         Une rue calme, bien cachée, porte son nom
                                                                         Pas de guerre ici, seuls des gens qui sourient
                                                                         Et parfois un passant fredonne une chanson
                                                                         Puis en promenant avec les yeux qui dérivent
                                                                         On lève le regard, et là, entre les deux rives
                                                                         Branches et lianes en un graphisme brouillon
                                                                         Se mêlent, s’emmêlent jusqu’à former un pont
                                                                         Un pont, pas un mur qu’il faut « bien garder »
                                                                         Pas un doigt qui pointe droit sur l’étranger
                                                                         Partager, sourire, s’aimer, s’inventer une ile
                                                                         C’est la nature qui vit, rue des Thermopyles.
                                                                         Quelle est bienveillante cette rue, j’y reviendrais.
                                                                         Au printemps, les fleurs feront s’égayer nos solitudes
                                                                         .





