Page 12 - Bulletin, Vol.81 No.2, December 2022

ASSOCIATIONS : LES TEMPS SONT DURS, FAITES-

VOUS DU BIEN ET « MÉNINGEZ-VOUS » !

Par Christian DAVID

Le milieu associatif a, de tout temps, été confronté à des difficultés inhérentes à sa
particularité de fonctionnement.

Pour l’équipe qui gère, il faut tout d’abord se rendre disponible puis participer
activement à la création puis à l’entretien d’une dynamique visant à entraîner à la fois
les membres du bureau et les adhérents. Cette activité génère certes une contrainte
pour ceux qui assument la direction et la logistique, mais elle recouvre aussi de
nombreux avantages. Entre la connaissance de nouvelles personnes et le renforcement
du lien social, le renforcement et la mise à jour des connaissances acquises,
l’acquisition de savoir-faire, le développement de contacts, tout contribue à une
ouverture d’esprit et à au maintien d’une acuité intellectuelle visant à s’adapter et à
trouver les bonnes solutions et les bons référents.

Et puis, quel plaisir de travailler en groupe pour résoudre un problème qui paraissait
insoluble au début et dont l’horizon peut s’éclaircir grâce à l’aide et les connaissances
communes apportées par l’équipe.

C’est bien connu, lorsqu’on parle d’associations, les phrases qui sont le plus évoquées
sont : « ce sont toujours les mêmes qui travaillent » et « la critique est facile, mais l’art
est difficile ». Il est vrai que dans toutes les associations, certaines personnes qui
rejoignent, enthousiastes au départ, trouvent parfois, au fil du temps, toutes les excuses
pour ne pas répondre présentes lorsque le besoin s’en fait sentir et la charge de travail
qui aurait dû être répartie se concentre au contraire toujours sur les mêmes. Il est
également constaté que d’autres personnes (ou les mêmes) donnent parfois des
leçons d’efficacité sans pourtant participer ni prendre le temps de connaitre l’intégralité
des paramètres propres à la résolution du problème.

Pour les adhérents : Cette possibilité d’appartenir à une communauté est également
particulièrement importante, notamment pour les personnes qui cessent leur activité
suite par exemple à la retraite. Une sensation d’isolement peut très vite se mettre en
place. Les repères et réflexes qui ont été appliqués tout au long d’une vie
professionnelle ne sont plus utilisés. La perte du lien social entre collègues peut
également générer des conséquences au niveau du moral de la personne qui se
retrouve isolée.

En effet, il est unanimement reconnu que nos fonctions cognitives qui nous permettent
d’interagir avec autrui restent en effet essentielles au maintien de notre santé physique,
intellectuelle et morale. Ces fonctions restent activées si nous accomplissons une
activité qu’elle soit associative, ludique, artistique ou sportive.

Dans ce cadre, la technologie peut faciliter les interactions et elle a été abondamment
utilisée pendant ces pandémies. Pourtant, les leçons de ces épisodes récents

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