Page 21 - Bulletin, Vol.83 No.3, December 2024_version 11-12-2024

4ème jour

Nous continuons sans notre guide qui s'est révélé trop inexpérimenté. Au petit
déjeuner, nous croisons Guido un papy belge biker de 73 ans qui vit au Pérou avec son
épouse Marie-Antoinette.

15 heures de moto : nous longeons la côte direction Arequipa la capitale économique
du sud, proche de la Bolivie. Les aplombs au bord du Pacifique succèdent aux steppes
arides entrecoupées de quelques vallées verdoyantes. La nature est superbe mais
gâchée par des monceaux de détritus près de la route. Nous profitons tout de même
bien de ce périple même si les kilomètres péruviens semblent plus longs que les nôtres.
Nous approchons de la partie légendaire du Pérou.

Vallée d’Arequipa, 2300 mètres, Cordillère nous voilà ! Nous sommes épuisés. A l'hôtel,
nous rencontrons Juliana représentant l'agence pour faire le point.

5ème jour

Nous faisons réviser nos motos dans un garage. La fatigue va s'estomper et nous
espérons que le plaisir de rouler va revenir. Nous visitons Aréquipa, la Plaza de Armas,
le Couvent de San Catalina et le marché. Nous dégustons une queso helado, glace à la
crème saupoudrée de cannelle.

6ème jour

Eduardo, notre nouveau guide, nous accompagne vers la vallée de Colca. Nous
échappons à la pollution et au trafic de la ville. Le moteur poussif de nos engins nous
fait traîner à 40km/h dans les montées. Difficile de qualifier le paysage : mélange
d’immensité et de puissance de la nature. Nous croisons des troupeaux de lamas et de
magnifiques vigognes. Nous nous arrêtons au point culminant à 4900 mètres et
subissons l'effet d'ivresse même en ayant mâchouillé des feuilles de coca. Arrivée à
Chivay, dans la vallée de Colca, la tête tourne toujours un peu, je saigne du nez. L'hôtel
est le bienvenu.
7ème jour

Nous partons vers le mirador des condors. Le parcours est agréable, verdoyant de
conifères et d'eucalyptus. La vue plongeante sur des canyons est époustouflante. Ayant
crevé un pneu, je monte avec Jean-Mi qui m'amène jusqu'au mirador. L'endroit est très
animé, on pourrait croire que les condors majestueux très nombreux ont été dressés
pour contenter le touriste. Pendant que je récupère ma moto réparée, les autres sont
partis sans guide direction la prochaine étape : le lac Titicaca. Ils obliquent au mauvais
endroit en suivant un mauvais point GPS et se retrouvent dans la pampa avec des
dunes à perte de vue et pas de panneau pour se repérer. Au milieu de nulle part, une
dame leur indique la bonne direction et ils continuent leur "off road " à l'aveugle, les
dunes succèdent aux dunes et, rien derrière. Enfin, une route apparaît. De mon côté, je
roule péniblement derrière le guide jusqu'à un bourg où nous nous arrêtons. Je suis
persuadé que les autres sont arrivés à l'hôtel depuis longtemps. La nuit est noire en

AAFI-AFICS BULLETIN, Vol. 83 No.3, 2024-12 19

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