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international

une matinée dans une crèche

pas comme les autres

Le jour se lève à l’éco-crèche en forêt. Les premiers Deux enfants sont restés avec un adulte près du
enfants arrivent. Quand nous nous saluons, de la feu. Ils surveillent la cuisson des pommes de
buée se forme à chaque mot prononcé. terre dans la braise. Bientôt, nous pourrons nous
L’air est humide, je propose aux enfants qui le réunir pour manger la collation. Et chanter en
souhaitent de participer à la préparation du feu, chœur, les yeux qui brillent. Ensuite, les enfants
entouré du canapé forestier. Certains ramènent repartiront jouer, laissant libre cours à leur
du bois remisé dans l’abri, d’autres froissent le motivation et imagination.
papier journal qui servira à l’allumage… Les
enfants aiment coopérer, être acteurs de la vie Le temps s’égrènera et la matinée touchera à sa
collective. Ils se sentent utiles et importants, au fin. Certains enfants reprendront le bus et le
même titre que les adultes. train jusqu’à la gare de Cornavin où parents et
nounous les attendront sur le quai.
Un enfant grimpe sur un rondin, concentré,
saute puis recommence… Un petit groupe Décrire simplement une matinée à l’éco-crèche
d’enfants s’organise pour créer un stand de tacos. en forêt offre l’opportunité de se questionner
L’une récolte les ingrédients — des feuilles rouges : quelle éducation voulons-nous transmettre
pour les tomates, un peu de terre pour la viande à nos enfants ? Quelle vie voulons-nous pour
hachée, des brindilles pour les aromates…— une eux? Quelle santé mentale et corporelle ? Quelle
autre gère les commandes et le service auprès des autonomie, quel sens de la responsabilité pour
clients. « Il y a même des sandwichs véganes » agir de manière contributive, prendre soin du
précise la cuisinière. vivant maintenant et dans les années futures ? La
connexion à la nature et à notre nature humaine
A une dizaine de mètres, une enfant est debout est le cœur du projet éducatif de l’éco-crèche.
contre le tronc d’un cèdre. Elle observe la vie
autour d’elle. A la question « comment vas-tu ? Ici nous jouissons d ’espace pour bouger, sauter,
» posée par une éducatrice, elle répond « je vais courir, grimper… Le besoin physiologique
bien ». Elle restera là 15 mn à contempler et puis d’un enfant est d’être dehors 4h par jour,
ira jouer à la licorne avec un autre enfant… en mouvement libre (indispensable pour le

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