Page 25 - REV FRAN
P. 25
aux restes d’animaux, et aux objets reli- gieux qui normalement se détériorent sous un climat tropical et qui faisaient partie de la nourriture et de la vie quoti- dienne des habitants.
Tout cela a été préservé et est resté soit carbonisé, soit pris dans un moulage de cendres. Plusieurs champs cultivés et différentes sortes de plantes ont aussi été découverts ; il s’agit notamment de champs contenant des plants de maïs à différents stades de croissance, d’un po- tager avec des plantes aromatiques et d’un jardin d’agaves (henequen). Diffé- rents arbres fruitiers, dont le goyavier et le cacao, ont également été trouvés.
Bien que de nombreuses fouilles ar- chéologiques aient été menées en Mé- soamérique au cours de l’histoire de l’archéologie, la plupart des chercheurs se sont focalisés sur la compréhension de la vie des chefs et de l’élite de ces lieux de peuplement. L’étude scientifi- que de Joya de Cerén a fourni des infor- mations détaillées sur les activités de paysans mésoaméricains à une période très ancienne, devenant un exemple unique et révélateur de la vie quoti- dienne des agriculteurs mayas qui habi- taient la région. Tous les matériaux culturels trouvés dans ce contexte si spécial ont fourni des informations sur leur fonction et leur signification. Dans l’ensemble, ils ont aussi fourni des ren- seignements sur les relations entre le vi- llage même et d’autres lieux de peuplements de la région participant à des interactions sociales complexes.
une preuve unique des caractéristiques révélatrices de la continuité des modes de vie et il facilite la compréhension des relations entre la population d’au- jourd’hui et les activités et croyances passées.
Le site archéologique de Joya de Cerén constitue aussi un symbole culturel au Salvador où passé et présent sont liés, et il joue un rôle important dans le déve- loppement humain de la région. La con- servation et la mise en valeur de l’importance du site et de ses valeurs contribuent à l’identité culturelle et au sens d’appartenance créés par ce patri- moine culturel.
Critère (iii) : Le site archéologique de Joya de Cerén offre un témoignage uni- que sur la vie quotidienne de gens ordi- naires. Ce site est remarquable par le caractère complet des preuves qu’il ap- porte sur la vie quotidienne d’une com- munauté agricole mésoaméricaine du VIIe siècle, sans parallèle connu dans toute cette région
culturelle.
Critère (iv) : La rapide chute de cendres du volcan Loma Caldera et l’abandon soudain du village ont créé des circons- tances exceptionnelles qui ont préservé l’architecture, les matériaux organiques et différents objets fabriqués. Ce site ar- chéologique est une fenêtre unique sur le passé qui permet l’interprétation des interactions entre les anciens colons et leur environnement. L’architecture en terre préservée subsiste et, avec le reste de la culture matérielle, forme un
Ce site exceptionnel fournit également
El Directorio 25