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Salud
   La pandémie de COVID-19 a interrompu la progression du projet de loi au Parlement, mais avant cela, le gouver- nement avait tenu deux mois de consultations, dont 10 ta- bles rondes à travers tout le pays. La décision des libé- raux de proroger le Parle- ment, en août, a obligé le gouvernement à déposer à nouveau le projet de loi mort au feuilleton – ce qu’il a fait en octobre. Le nouveau pro- jet de loi supprime le critère de « mort naturelle raisonna- blement prévisible », invalidé par la Cour supérieure. Les critères seraient maintenant plus souples pour ceux qui sont proches de la mort, mais plus stricts pour ceux qui ne le sont pas.
Pour les personnes jugées « proches de la mort », le gou- vernement propose de sup- primer l’exigence selon laquelle une personne ad- mise à l’aide médicale à mourir doit attendre 10 jours avant d’obtenir la procédure. On réduirait également le nombre de témoins néces- saires – qui passerait de
deux à un. Le projet de loi prévoit également de suppri- mer l’exigence selon laquelle une personne doit être en mesure de donner son con- sentement une deuxième fois immédiatement avant de recevoir l’aide médicale à mourir.
Le projet de loi est actuelle- ment étudié par le Comité de la justice des Communes après avoir franchi l’étape de la deuxième lecture en Chambre, par 246 voix con- tre 78, à la fin d’octobre.
Les conservateurs soutien- nent que le gouvernement aurait dû faire appel en Cour suprême du jugement de la Cour supérieure du Québec, plutôt que d’essayer de faire adopter rapidement une loi au Parlement pour respecter le délai imposé par le tribu- nal – qui a été prolongé deux fois, et qui est maintenant fixé au 18 décembre.
Mais de nombreux conserva- teurs ont des préoccupations plus larges concernant le projet de loi et le député Mi- chael Cooper a déclaré jeudi qu’ils présenteraient des amendements. On propose notamment de prolonger la période d’attente pour ceux dont le décès n’est pas pré- visible, au-delà des 90 jours prévus, au motif que le re- cours à des soins palliatifs peut parfois prendre plus de
temps.
M. Cooper a déclaré jeudi que les conservateurs sou- haitaient également le réta- blissement du deuxième témoin et un amendement qui protégerait les profes- sionnels de la santé qui, pour des raisons morales ou religieuses, refusent de parti- ciper à une mort assistée – ou même de référer les pa- tients à un collègue.
En mai 2019, la Cour d’appel de l’Ontario, dans une déci- sion unanime, a statué que les médecins qui ont des ob- jections morales à fournir des services de santé comme l’avortement ou l’aide médicale à mourir de- vaient faciliter la référence du cas à un collègue. La loi fédérale sur l’aide médicale à mourir prévoit déjà explici- tement que les médecins ne peuvent être obligés de prati- quer cette procédure.
Fuente: Articulo traducido de la prensa canadiense
Edición 900 - Del 19 al 25 de novienbre del 2020
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Favoriser les soins palliatifs
Lors de leur conférence de presse, jeudi, plusieurs mé- decins ont soutenu que la suppression de la période d’attente de 10 jours et de la nécessité d’une deuxième approbation augmentait le risque que des personnes demandent et reçoivent une assistance médicale à mourir le même jour, alors que ce n’est peut-être pas ce qu’elles souhaitaient vrai- ment. « D’après mon expé- rience clinique, de nombreuses demandes d’aide médicale à mourir étaient en fait une demande de soins palliatifs de bonne qualité, et lorsqu’on lui prodi- guait ces soins, le patient changeait d’idée », a plaidé la docteure Stephanie Kafie.
  



















































































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