Page 52 - AFJET Carnet de Voyage N°24
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terres d’ici
Les chapelles du calvaire de Megève
Pierre-Étienne Weiss
Megève n’est pas seulement une station de ski développée par la Baronne de Rothschild dans les années 1920 mais a aussi un riche patrimoine religieux sauvegardé comme le Calvaire. Le calvaire est constitué de 14 chapelles et oratoires retraçant la passion du Christ et de 2 chapelles dédiées à la Vierge Marie. Retour d’un pèlerinage à quelques jours des célébrations de Pâques.
Notre-Dame de Nazareth se compose de deux chapelles (Nativité et Annonciation), de deux pièces retraçant les Saintes Écritures, d’un oratoire et de la première station de la Passion. Elle possède deux cloches bénites en 1858 aux noms d’Enfant-Jésus et de Jésus, Marie, Joseph.
On trouve également le Jardin des Oliviers ou Grotte de l’Agonie avec une statue de Jésus, grandeur nature, priant dans le jardin nommé Gethsémani et un ange qui tient un calice et une croix. La grotte a été bénie en 1870 par Monseigneur Tissot enfant de Megève.
Le Prétoire est une station construite en 1853 qui abrite sept statues en tilleul : Pilate, Jésus-Christ, un greffier, 2 bourreaux tenant Jésus ligoté, Saint Pierre et Saint Jean.
Un lieu prédestiné
Ému par sa visite à Varallo en Italie qui recèle un des plus ancien Mont-Sacré, le curé Ambroise Martin entreprend de réaliser un calvaire à Megève en 1834.
À la recherche d’un terrain, il le trouve sur les lieux du Mont d’Arbois (à 500 m du centre de Megève) des similitudes avec ceux du Golgotha, le Calvaire de Jérusalem.
Le curé travaille à la réalisation des plans, s’entoure de professionnels et des Mégevans. Grâce aux quêtes et collectes de fonds auprès des paroissiens et des savoyards partis à Paris, il fait édifier une série de chapelles et d’oratoires aux différents styles : baroque, gothique style rococo et roman. Le calvaire a été achevé en 1863.
Les fondations de la chapelle Notre-Dame-des-Vertus est en construction en 1840.
Au milieu du XIXe siècle le calvaire devient un important lieu de pèlerinage.Napoléon III va accorder des subventions permettant de terminer les constructions du calvaire.
Le 11 octobre 1988 le calvaire est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. De 2001 à 2011 il connaîtra une importante période de restauration.
Sous la coupole, fresque du couronnement de la Vierge par la sainte Trinité
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L’oratoire des adieux est une peinture où Jésus figure à genoux demandant à Marie la dernière bénédiction avant sa crucifixion. Le plafond est composé de douze caissons où sont représentées douze plantes dont le cèdre, le cyprès, l’encens, le palmier, la rose, le platane, le térébinthe, le cinnamome, le baume, le lys, le nard et la fleur des champs.
Chapelles et oratoires
Juste à côté se trouve la Fontaine De Notre-Dame De La Salette Et De Notre-Dame De Lourdes représentées par 2 statuettes.
La Chapelle Notre-Dame-des-Vertus avec sa coupole byzantine, copie du Saint Sépulcre de Jérusalem, marque le début du pèlerinage. Sur le fronton se trouve le buste en bronze du curéAmbroise Martin qui contemple son œuvre. Il voulait rendre hommage à la Vierge Marie. La chapelle possède dans sa crypte un tombeau dans lequel repose une statue de la vierge en marbre et celles des apôtres, veillant. Au-dessus, la représentation de l’Assomption de Marie élevée aux cieux par une nuée d’angelots.
La montée du Calvaire
Nous vous invitons à venir voir la beauté du site et ne nous tiendrons qu’à identifier les stations en rapportant quelques particularités
La 2ème station « Jésus est chargé de sa croix »
La 3ème station « la première chute de Jésus »
Un tableau peint par Ferrari (originaire deTurin et peintre à Sallanches) fige cette scène de violence
La 4ème station « Jésus rencontre Marie »
Cette chapelle est achevée en 1885. À l’extérieur on voit les sept flèches du clocher protégeant une cloche bénite en 1858 sous le nom de « Mater Dolorosa » et qui porte une inscription : « Jésus roi des Martyrs et Marie, mère des douleurs, recevez nos cœurs ».
Sur la façade est peinte une rosace à sept pétales ornée
du cœur de la Vierge Marie pourfendu d’un poignard.