Page 34 - Nathalie Nkum
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CONCLUSION



               A l’exorde de notre exposé, nous nous interrogions sur les liens entre la politique monétaire et la
               création d’emplois. On s’est demandé, si face à la situation du chômage des jeunes diplômés et du
               sous-emploi de la jeunesse camerounaise, le salut ne viendrait pas de la Banque Centrale.


               Nous avons défini  comme  objectifs finals d’une Banque Centrale : la stabilité des prix, le plein
               emploi, la croissance économique et l’équilibre extérieur ; la création d’emplois, comme étant la
               création de nouveaux postes de travail rémunérés ; la Banque Centrale, comme étant la banque qui
               conduit la politique monétaire d’un pays ; la politique monétaire ,comme un instrument de politique
               économique capable de concourir cumulativement ou alternativement à la réalisation des quatre
               objectifs du carré magique.

               A côté des traditionnels sentiers battus, habituellement explorés pour résoudre le problème du
               chômage, chez nous, nous proposons, une centralisation de la création d’emplois par la mise en
               fonction d’un Economic Development Board ; Bureau, chargé d’encorner le chômage par des plans
               d’action directifs, des résultats mensuellement évalués, des coudées laissées franches dans le cadre
               de ses activités.

               Le calcul des taux d’emploi de notre étude reste très informel, l’ensemble des diplômés n’étant pas
               pris en compte, l’ensemble des chercheurs d’emploi également ; toutes les entreprises qui recrutent
               dans la ville, n’ayant pas reçues de questionnaires, vu que seules 30 ont été interrogées ; la fonction
               publique qui couvre une partie des besoins n’a pas été prise en compte.

               Face aux lignes directrices de la dynamique suggérée, des questions sur l’efficacité de sa mise en
               œuvre et même les motivations de  l’intérêt porté à la question nous ont été renvoyées au cours de
               notre enquête auprès des services des Ressources Humaines des entreprises. Ont été également
               soulignées, un possible problème d’adéquation entre nos actuelles formations et les canons
               internationaux, des questions de transférabilité des technologies, de compétitivité des produits
               fabriqués ici, de l’état d’esprit ambiant, de la culture, étant entendu que la société humaine forge
               toutes les décisions de développement.

               Nous avons répondu que dans les pays comme les Etats-Unis , la Suisse, Australie, Israël et autre où
               la Banque Centrale a l’obligation de soutenir la croissance économique et le plein emploi, les mêmes
               motivations ayant présidées à ce choix, à savoir la culture de la conscience de l’intérêt général,
               l’ancré désir du rayonnement du pays nous animent.

                Notre adhésion sans faille, à l’intégrité, au service, à l’effort et  à l’excellence, couplée de la
               priorité qui le cas échéant serait accordée à la constante formation technique de la main d’œuvre, à
               l’éducation aux valeurs de probité, d’effort, de refus de compromission sont une réponse aux
               autres interrogations.

               La détermination et le volontarisme des tenants de cette politique économique, toute la réactivité
               ci-dessus développée, alliée à de pieuses obsécrations, assureront la mise en orbite de notre ville
               et de notre pays, son redécollage économique et le terrassement du chômage.

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