Page 30 - Deuxième Partie
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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

               Les deux premières parties de notre devoir sont essentiellement théoriques, le plus important reste à
               venir.
               Un stage en négociation à l’International Trade Center, me permettrait de m’outiller à la politique de
               l'emploi, à la compétitivité des exportations, leur diversification, leur promotion, ainsi qu'à la réduction
               des obstacles au commerce et la mise sur pied d'une place économique viable. L’expertise gagnée lors
               de cette prochaine expérience sera le pilier des applications pratiques des propositions sus-citées.

               Les raisons qui nous poussent à l’action : Situation de l’emploi de la jeunesse Camerounaise.

               Au Cameroun plus de 80% des jeunes travaillent dans le secteur informel, parce que le secteur
               moderne et la partie structurée de l’économie ne sont plus en mesure de générer suffisamment
               d’emplois. Les jeunes ne trouvent pas de voie vers un travail décent et subissent l’exclusion sociale. La
               Pauvreté au travail, faiblesse des salaires, informalité, insécurité et vulnérabilité au travail, une qualité
               inférieure des emplois, la faiblesse du statut professionnel, la prolifération des structures informelles, et
               le cercle vicieux « pas d’emploi sans expérience, pas d’expérience sans emploi ».
               Le chômage et le sous-emploi persistant de ces jeunes poussent à l’émigration des jeunes hautement
               qualifiés ou non, à l’exode des cerveaux, menacent le tissu et la paix sociale, ensemencent le terrain
               des crimes, de la violence, des conflits, des guerres, des comportements antisociaux et rendent la
               société plus vulnérable aux troubles civils. La colère, la rancœur, la douleur, liées à l’injustice du rejet
               social au déni de citoyenneté économique sont les ferments des révoltes populaires.
               Que le niveau d’étude ne fasse pas augmenter la productivité et l’employabilité des jeunes est un
               aboutissement stérile et potentiellement dangereux ; stérile en raison des sommes importantes
               investies dans l’enseignement supérieur-manque à gagner et absence de rendement social, le secteur
               informel étant très peu productif pour l’économie- ;et dangereux, parce que les diplômés au chômage
               éprouvent une frustration et un ressentiment intenses du fait qu’ils se voient refusés les récompenses
               qui leur avaient été promises en échange de leurs efforts et de leurs sacrifices.

               La véritable raison à cet état de fait est le problème des modèles de croissance qui ne créent pas des
               emplois, et surtout pas des emplois décents. Le lien entre croissance et emploi est très affaibli.
               Les jeunes restent pris dans l’engrenage de la pauvreté et le boulevard de l’économie parallèle. Il n’y a
               pas de croissance de l’emploi, la concurrence devient donc mortelle pour les rares emplois disponibles.
               A terme, les risques d’agitation sociale et même au pire de guerres meurtrières ne sont plus
               potentiels, mais réels.






















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