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16     RENCONTRE AVEC LES CRÉATEURS DU “VILLAGE DES ARTISANS” À LAQUEUILLE                              .....


                          VILLAGE DES ARTISANS À LAQUEUILLE


                          Un projet ambitieux pensé par des artisans

                          pour des artisans



                              Sortir de sa zone de confort
              et se lancer dans un projet aux proportions
            énormes, ce sont ces défis que se sont lancés
                          deux artisans du Puy-de-Dôme.

                  Nous avons rencontré Rémy SENEGAS,
                          menuisier-couvreur-charpentier
             et Thierry VEDRINE, plombier-chauffagiste,
          pour nous présenter leur projet qui verra le jour
           sur la commune de Laqueuille prochainement.

       Bonjour, pouvez-vous vous présenter, ainsi que vos entreprises
       respectives ?
       Nous sommes deux chefs d’entreprise installés respectivement à
       St Sauves et à Murat-le-Quaire, dans le Puy-de-Dôme. L’entreprise   avons la chance d’être deux à porter l’initiative, ce qui nous permet de
       VEDRINE, spécialisée en plomberie-chauffage, emploie une quinzaine   nous relayer, de nous épauler, et de répartir les responsabilités.
       de personnes. La menuiserie LAFAIX, également d’envergure artisanale,   Nous avons aussi pu nous entourer de partenaires compétents pour
       regroupe, elle aussi, une quinzaine de salariés.       le montage, les études, les démarches administratives et financières.
       Nous sommes tous deux fortement implantés sur le territoire et animés   Concrètement, comment va fonctionner ce village des artisans ?
       par une même volonté : faire évoluer nos entreprises et nos savoirs faire   Qui pourra l’intégrer ?
       pour s’inscrire dans la durée.
                                                              Le site comprendra cinq lots artisanaux. Trois sont déjà attribués, dont
       Comment et pourquoi vous est venue l’idée du village des artisans ?  deux à nos entreprises. Deux lots sont encore disponibles, à la location
       Comme beaucoup d’artisans, nous étions confrontés à un besoin très   ou à la vente.
       concret : trouver des locaux adaptés à notre développement. Cette friche   L’idée est d’accueillir des artisans ou des professionnels complémen-
       industrielle a été une opportunité, plutôt que de chercher chacun de notre   taires — bâtiment, production, services — qui souhaitent s’installer dans
       côté, nous avons fait le choix de travailler ensemble sur un projet collectif.   un cadre dynamique et collaboratif.
       Le site dépassant notre demande d’emprise au sol (3 200 m ) nous avons   Nous souhaitons construire un véritable esprit de lieu, propice aux
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       eu l’idée du village des artisans : un site partagé, bien pensé, pour accueillir   échanges et à la coopération, et non une simple juxtaposition d’ateliers.
       plusieurs entreprises artisanales dans un même lieu. L’objectif était à la
       fois fonctionnel, mais aussi économique, territorial et humain.  Vous avez été accompagnés dans cette démarche. Quelles ont été
                                                              les étapes clés, et avez-vous rencontré des freins ou des leviers ?
       Cela représente un investissement personnel important. Comment   Oui, ce projet a été possible grâce à un fort accompagnement public. La
       avez-vous réussi à porter ce projet en parallèle de vos activités ?  mairie de Laqueuille, la communauté de communes, la Région et l’État
       C’est effectivement un projet exigeant, mais il fait sens. Il ne s’agit pas   nous ont soutenus, notamment via le fonds friche, qui a été décisif pour
       d’un “à-côté” : c’est une prolongation naturelle de notre activité. Nous   la faisabilité financière.
                                                                  Comme tout projet de cette ampleur, il y a eu des complexités :
                                                                  réglementaires, techniques, administratives… Mais globalement,
                                                                  les institutions ont joué le jeu.
                                                                  Nous avons aussi appris à sortir de notre cœur de métier pour
                                                                  nous emparer de sujets nouveaux, ce qui est toujours formateur.
                                                                  Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
                                                                  Dans un premier temps, que deux nouveaux artisans viennent
                                                                  rejoindre le village et s’inscrivent dans cette dynamique.
                                                                  Mais au-delà, nous espérons que ce lieu vive, se développe, et
                                                                  démontre que l’artisanat est une voie d’avenir, y compris — et
                                                                  surtout — en zone rurale.
                                                                  Ce projet est un exemple de ce que l’on peut accomplir quand
                                                                  des entreprises locales et les institutions s’unissent autour d’une
                                                                  vision commune.
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