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Les suédois adorent la France et surtout les pistes de ski des Alpes et le soleil du
        Sud (4 patients cette semaine-là avaient une maison secondaire en France !). La

        population  regrette  le  réchauffement  climatique  car  moins  de  neige  implique
        moins de luminosité en ville.

        L’ambiance apparente est très calme avec une pièce de repos chaleureuse (le frigo
        est  rempli  par  la  clinique  de  soupes,  smoothies,  fromages...)  avec  gros  canapés,
        tables  basses,  cafetière,  tout  l’équipement  de  vaisselle  et  un  lave-vaisselle.  Les
        médecins  consultent  dans  leur  bureau.  Le  Dr  Hagert  y  a  son  appareil
        d’échographie  hyper  sophistiqué  et  elle  examine  tous  ses  patients  avec.  La  salle
        d’à côté est équipée d’un amplificateur de brillance avec murs plombés mais elle
        ne  l’utilise  quasiment  jamais  contrairement  à  ses  deux  collègues  chirurgiens  du
        pied.

        La  consultation  se  passe  tranquillement  avec  une  large  pose  entre  les  patients
        pour que nous puissions discuter de leur cas. D’habitude, la secrétaire prévoit 8
        patients  entre  8h  et  11h  mais  pour  notre  venue  seulement  5  patients  étaient
        convoqués  par  demi  journée.  L’examen  clinique  neurologique  est  très  codifié  et
        prend  au  moins  30  minutes.  Elle  passe  de  temps  en  temps  voir  ses
        physiothérapistes  qui  s’occupent  des  patients  opérés dans  la  salle  d’en  face  :  la
        consultation se fait debout et est plus rapide. Les patients venant en consultation
        présentent pour la plus part, des douleurs neuropathiques.


        L’examen  clinique  comprend  outre  l’interrogatoire  classique,  1.  le  testing  de
        muscles  en  un  ordre  systématique  (pectoral,  deltoïde  postérieur,  infraspinatus,
        biceps,  triceps,  FCR,  ECRL,  ECU,  FPL,  FCP2,  FCP5,  ADM5),  2.  la  sensibilité  du
        bras,  avant  bras,  de  la  face  dorsale  de  la  main,  de  la  pulpe  des  doigts  et  3.  le
        collapse scratch test du nerf radial (bras et avant bras) du nerf médian (coude et
        poignet), du nerf ulnaire (coude et Guyon).

        En Suède, l’EMG n’est pas courant : le Dr Hagert en prescrit 2 à 3 par an et n’en
        pense pas le plus grand bien pour le diagnostic des pathologies tronculaires...Elle
        considèrent  que  beaucoup  d’algodystrophie  sont  en  fait  des  pathologies  de
        compressions  nerveuses  plexuelles  ou  tronculaires  avec  une  perte  de  force  M4
        indétectable  par  le  patient  ou  l’EMG.  Elle  est  heureuse  d’avoir  du  temps  pour
        examiner ce type de patients.

        En  France,  ce  type  de  patient  serait  certainement  orienté  vers  un  médecin
        rééducateur  et  le  chirurgien  n’opèrerait  qu’avec  un  examen  complémentaire
        justifiant  une  intervention.  Le  collapse  scratch  test  (codifié  par  Susan  Mac
        Kinnon) s’est greffé à son examen clinique moins d’une dizaine d’année.







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