Page 18 - Ebauche
P. 18
L’étape de la prise de position consiste majoritairement en une déprogrammation : en plus de comprendre qu’il existe des différences à même le français, vous devez réfléchir au fait qu’il est non seulement possible que vous ne compreniez pas l’autre, mais aussi que cette autre personne ne vous comprenne pas non plus!
Il faut donc reconnaitre qu’il peut y avoir des malentendus entre deux personnes parlant la même langue et qu’un français n’est pas « meilleur » qu’un autre. Et tout ça, bien sûr, en tenant compte que non seulement les mots utilisés peuvent mener à des incompréhensions, mais aussi l’accent de la personne, le débit de parole et plus encore. L’élément clé dans cette deuxième étape est d’accepter la différence et, surtout, de développer une ouverture d’esprit envers celle-ci pour éviter de renforcer les sentiments d’insécurité linguistique du locuteur.
Ainsi, vous devez vous demander, à ce stade, ce que vous voulez faire par rapport à cette information. Comment pouvez-vous développer des stratégies qui vous permettront de mieux communiquer avec d’autres personnes dans le cadre de la francophonie plurielle? Que pouvez-vous faire, en tant qu’individu, lorsque vous vous retrouvez dans une situation où vous ne comprenez pas l’autre et vice versa?
La première chose à considérer lorsque vous avez une conversation avec quelqu’un est que chaque personne aura une réaction différente si elle ne vous comprend pas
bien. Par exemple, la personne qui vous écoute mais qui ne le comprend pas peut :
• garder le silence et ne rien soulever, par gêne ou par peur de se faire ridiculiser;
• rire, par gêne ou faire semblant d’avoir bien saisi le message;
• ne pas poser de question, par peur de ralentir la discussion;
• soulever le fait qu’elle n’a pas bien compris.
À l’inverse, la réaction automatique de la personne qui émet le message peut aussi varier lorsque celle-ci n’est pas bien comprise. Par exemple, il peut arriver qu’elle :
• se sente mal;
• se moque gentiment de l’autre personne;
• veuille aider l’autre personne à comprendre.
Il est donc essentiel de demeurer à l’affût de ces réactions potentielles pour tenter d’éviter les incompréhensions et les malentendus.
Nous tenterons maintenant de répondre à la question suivante, en gardant en tête le concept de la francophonie plurielle :
Qu’est-ce qu’on peut faire si l’on ne se comprend pas?
16