Page 6 - GBC FRE Winter 2025
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Lors du 25e anniversaire de l’ANPTG du Canada à Ottawa, en 2017, Jeff célèbre
avec les anciens présidents de l’ANPTG du Canada (de gauche à droite) : Reto
Steiner, Don MacKay, Steve Spratt, Bill Brown, Gilles Debut, Mark Seabrook, Neil
Kapp, Jeff, Scott Atkinson, et Don Seable.
GBC : À quoi ressemblaient ces
premières années?
JC : Ce n’était pas facile. Partir de
zéro ne l’est jamais. Le fait d’avoir
très peu de ressources initiales avec
lesquelles travailler a été
particulièrement difficile. Mais j’étais
jeune, plein d’énergie, plus confiant
que je ne le méritais probablement, et
j’adorais le golf. Avec le recul,
j’ajouterais aussi que j’ai toujours été
extrêmement motivé par la réussite.
Je pense que c’est une qualité que
tous les entrepreneurs prospères
doivent absolument avoir, surtout
dans un scénario de démarrage
comme l’ANPTG du Canada l’était à
l’époque.
GBC : Quels ont été certains des
premiers défis?
JC : L’économie canadienne était en
pleine récession. Une forte inflation,
des taux d’intérêt et de chômage
élevés nuisaient à la fois aux terrains
de golf et aux golfeurs. Cela vous
semble parle, n’est-ce pas? De plus,
nous n’avions pas encore beaucoup
de valeur à offrir, donc il s’agissait
surtout de vendre la vision de ce que
l’ANPTG du Canada pourrait
accomplir si nous avions
suffisamment de terrains de golf
membres pour que cela fonctionne.
Ce n’est pas vraiment une réponse
très convaincante lorsque des
membres potentiels demandent :
« Qu’est-ce que j’y gagne? » Il y avait
aussi une certaine résistance à l’idée
d’avoir une autre association de golf.
J’entendais souvent : « Il y a déjà trop
d’associations, alors pourquoi avons-
nous besoin d’en avoir une autre? »
GBC : Comment avez-vous surmonté
ces obstacles?
JC : En négociant quelques-uns des
tout premiers programmes Golfmax,
j’ai pu positionner l’adhésion à
l’ANPTG du Canada comme faisant
partie de la solution aux
préoccupations liées à la récession
grâce à ces économies de dépenses.
J’ai également pris soin de distinguer
l’ANPTG du Canada de toutes les
autres associations de golf. L’objectif
était de soutenir le côté commercial
du golf et ceux qui avaient le plus
d’investissement financier. Il y avait
un vide à combler, et nous avons
répondu à ce besoin. Je me suis
montré assez persuasif en exposant
tous les avantages futurs qu’une
association de propriétaires de
terrains de golf forte pourrait
apporter, c’est-à-dire « faites-moi
confiance en me confiant vos
cotisations et je serai alors en mesure
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Golf Business Canada
d créer une valeur ajoutée par la
suite ». Il y eut encore beaucoup de
« non merci », mais heureusement,
suffisamment de propriétaires de
terrains de golf ont cru en moi pour
que nous atteignions la masse
critique nécessaire à la concrétisation
de cette vision.
GBC : Quels sont les exploitants de
terrains de golf qui vous ont aidé à
poser les bases de votre entreprise
au cours de ces années
déterminantes?
JC : J’ai déjà mentionné Mark
Seabrook à Ottawa, qui a lancé le
concept initial et a offert de son
temps comme président fondateur
de l’ANPTG du Canada. En
Colombie-Britannique, John Nick,
directeur général du Hazelmere
Golf Club, et Don Seable,
propriétaire du Fairmont Hot
Springs, ont joué un rôle
déterminant. En Alberta, c’était
Scott Atkinson, propriétaire du
Heather Glen Golf Club, qui est
devenu plus tard notre deuxième
président, et Ron Ehlert, propriétaire
du Elbow Springs Golf Club.
Dans le sud de l’Ontario, Henry
Schmitz, propriétaire du Brookfield
Golf Club, a transformé son
association locale de propriétaires
en notre chapitre du Sud-Ouest de
l’Ontario — souvent en transportant
Mark et moi à des réunions dans
son avion, affectueusement
surnommé « Air Henry, compagnie
aérienne officielle de l’ANPTG du
Canada ». Dans la région du Grand
Toronto, Mac Frost, Dalt Hicks et
Larry Ungerman étaient tous des
propriétaires de terrains de golf très
prospères et sont devenus des
leaders de l’ANPTG du Canada. Au
Québec, Neil Champagne, directeur
général du Mont Ste. Marie puis de
Tremblant, était là dès le tout début
et a été une voix québécoise
respectée qui nous a aidés à gagner
en crédibilité.
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