Page 10 - GBC FRE fall 2021
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Golf Business Canada
Lesley Hawkins
Directrice générale, adidas Golf Canada, ON
Tout au long de ma carrière, j’étais la seule femme dans la pièce. Aucune occasion n’existait dans l’industrie de me voir « moi », ni aucun modèle ou leader féminin. Au début, j’ai tenté de m’intégrer et faire partie de la « gang de gars », puis j’ai réalisé que ce n’était pas authentique par rapport à qui j’étais. Ainsi, j’ai plutôt opté de surpasser mes pairs sur le plan du travail; je me suis assurée de connaître mon travail à fond. J’ai sollicité des alliés et j’ai veillé à ce que des défenseurs soient dans la pièce lorsque j’étais absente.
Les femmes affrontent encore des hypothèses archaïques telles que : les professionnelles de golf devraient seulement travailler avec les femmes membres; les femmes sont les meilleures pour vendre des produits textiles (vêtements, chaussures); les femmes devraient toujours opérer la cantine mobile sur le terrain; et la liste est exhaustive. Pour réellement changer ces hypothèses invalides, davantage de femmes doivent être dans la pièce lors des prises de décisions.
En 2017, lorsque la société adidas a vendu TaylorMade, j’ai eu la chance de soigneusement sélectionner mon équipe pour assurer la progression des affaires adidas Golf. Cela est devenu la réalisation dont je suis la plus fière alors que nous avons joui de profits, mais surtout, j’ai vu les membres de l’équipe travailler ensemble, se soutenir mutuellement, devenir de bonnes amies, et se pousser constamment à être meilleures. Nous serions prêtes à abattre les barrières les unes pour les autres.
Les femmes sont souvent les plus virulentes critiques d’elles- mêmes et des autres femmes – nous devons y mettre fin. En effet, nous devons plutôt s’encourager mutuellement, se remonter le moral, se défendre et se consulter pour promouvoir davantage la diversité et l’évolution à même l’industrie.
Nathalie Lavallée
Directrice de l’exploitation, ANPTG du Canada, ON
Bien que nous disions vouloir changer le stéréotype et la perception du « cercle fermé masculin », Il me semble que nous ne « passons pas de la parole aux actes ». En tant qu’industrie, nous parlons d’accroître la progressivité et l’inclusivité, toutefois à chaque conférence de golf (ici ou chez nos voisins au sud de la frontière) ou réunion à laquelle j’ai participé dans les 21 dernières années, le pronom IL est énoncé dans 99 % des cas, en parlant d’un propriétaire, d’un surintendant, d’un professionnel, d’un directeur général, à moins que l’on parle d’un serveur ou d’un employé responsable de la cantine mobile. Tant que le discours ne changera pas, nous ne serons jamais ouverts aux femmes à 100 %.
J’encourage toutes les personnes lisant le présent numéro d’oser s’exprimer lorsque, dans une réunion, le pronom IL est le seul pronom utilisé. Je suis persuadée qu’un effort concerté de toutes les parties vers une inclusion accrue dans le contexte de notre discours contribuera grandement à attirer et à maintenir la présence des femmes dans notre industrie.
Lesley McMahon, qui à l’époque était la première à occuper le poste de présidente de l’ANPTG du Canada, et moi, avons lancé le sommet des femmes dans l’entreprise du golf de l’ANPTG du Canada en 2018 et nous avons tenu un deuxième sommet l’année suivante. La COVID a perturbé nos plans en 2020, mais l’ANPTG du Canada s’engage à continuer d’offrir cette activité afin de créer une plateforme où les femmes peuvent appuyer les femmes et se sentir moins isolées.
Je conseille à toute femme intéressée à poursuivre une carrière dans le golf de rester fidèle à elle-même, d’être forte et de ne pas se laisser définir selon le sexe.
Je chemine à l’ANPTG du Canada depuis 21 ans, et appuyée d’une équipe extraordinaire, j’ai fait partie de son succès. En 2020, j’ai eu l’honneur d’être nommée dirigeante exécutive du golf canadien de l’année aux Younger Awards présentés par la revue SCOREGolf.
        



















































































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