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2 - Danseurs Zoulous shambe arborant chacun une peau de panthère              CONféRENCE panthera
          autour du cou © G. Whittington-Jones / Panthera
          3 - Dans le cadre du projet « Fur for life » (traduction littérale : Fourrure
          pour la vie), deux agents de panthera discutent avec un danseur Zoulou
          shambe © E. Buhleni










          des  prédateurs,  les  observations  des  troupeaux  ou  des
          dépouilles d’éléphants, d’antilopes rares, etc. Ces données   3
          sont ensuite analysées à l’aide du logiciel du système et les
          résultats communiqués à tous les intéressés pour adapter
          les  stratégies  d’interventions  futures  à  tous  les  niveaux.
          SMART alerte, par exemple, les gardes forestiers sur les
          zones les moins surveillées pour pallier les manques ; il aide
          à préparer les interventions renforcées… En fait, SMART
          permet d’optimiser le travail de terrain pour mieux contre-
          carrer l’action des braconniers.
          Les patrouilles profitent aussi de leurs passages pour retirer
          tous les pièges mortels et pour placer les appareils photos
          à  déclenchement  automatique  (dits  «  pièges  photogra-
          phiques  »)  pour  suivre  les  espèces.  Panthera,  qui  réduit
          considérablement le coût de ces appareils en fabriquant et   n’impactant plus la faune. Le plus grand succès à ce jour
          utilisant ses propres modèles, en a déployé plus de 17 000   est  l’initiative  «  Fur  For  Life  »  déployée  dans  la  province
          à ce jour. Le dernier modèle créé, appelé « PoacherCam »   du  Natal  en  Afrique  du  Sud.  Alors  que  plus  de  32  000
          (photos 4 et 6), a la particularité de passer en revue toutes   Zoulous de l’église baptiste Shembe arboraient une peau
          les  photos  prises  à  l’aide  d’un  processeur  interne  muni   de  léopard  autour  leur  cou  comme  parure  traditionnelle
          d’un algorithme ; et si des humains, des véhicules ou des   en  2014  (chaque  peau  représentant  un  léopard  mort  !
          formes étranges sont photographiés, les clichés ne sont pas   Photo  2), Panthera a élaboré et distribué en trois ans plus
          simplement stockés dans les cartes mémoires, comme les   de  17   000  fausses  fourrures  de  qualité  et  dispensé  un
          clichés des animaux, mais envoyés par télécommunication   enseignement axé sur la préservation de la faune sauvage
          spécifique  directement  aux  troupes  d’intervention  et  aux   locale  (photo  3).  L’approche  fut  diplomatique  afin  d’être
          directeurs des aires protégées. Ces appareils permettent   suivie d’effet. Plusieurs volets y ont été abordés : la pression
          donc  de  repérer  les  braconniers  potentiels  rapidement,   exercée sur ces animaux en République d’Afrique du Sud
          réduisant considérablement les délais d’intervention sur le   ( il en resterait moins de 5 000 !) et dans les pays limitrophes
          terrain et compromettant les possibilités de corruption. Ces   (Swaziland, Zimbabwe…), l’impact négatif de la raréfaction
          nouveaux dispositifs sont actuellement en place en Asie,   d’un  des  animaux  du  célèbre  «  BIG  FIVE  »  (5 espèces
          au sein de 6 des 17 sites où Panthera s’est engagée pour   majeures  emblématiques)  sur  le  tourisme  et  donc  sur
          la protection du tigre (photo 9).                     les  revenus  locaux,  et  les  alternatives  aux  retombées
          Panthera est aussi à l’origine d’un autre outil novateur pour   positives.  En  effet,  pour  réussir  sa  mission,  Panthera
          contrecarrer le braconnage et le commerce de viande de   contribue  aux  salaires  de  certains  membres  de  cette
          brousse : un dispositif génétique portable permettant de   ethnie, notamment des couturières en charge de confec-
          déterminer directement sur le terrain l’espèce ou la famille   tionner  les  fourrures,  des  gardes  forestiers  recensant  les
          d’espèces  braconnées  lorsque  les  gardes  forestiers  ont   léopards, et des agents en charge de distribuer les fausses
          affaire  à  des  carcasses  difficilement  identifiables  ou  des   peaux et d’expliquer le contexte lors des rassemblements.
          morceaux de viande transportés ou vendus sur les marchés.   La  création  d’une  micro-entreprise  afin  de  pérenniser  le
          A partir d’un échantillon de chair, l’appareil permet l’identi-  programme  localement  est  l’étape  suivante  et  permet  à
          fication en une demi-heure environ ; et si l’espèce se révèle   Panthera de répliquer le programme à d’autres ethnies où
          être protégée, les autorités peuvent procéder à des arres-  la même problématique est rencontrée.
          tations  et  engager  des  procédures  judiciaires  avec  ces   Toutes  ces  actions  de  lutte  contre  le  braconnage  ont
          preuves irréfutables.                                 des  résultats  notables  :  sur  les  17  sites  du  programme
          Panthera  intervient  également  auprès  des  ethnies  qui   « Tigers Forever », plus de 170 rangers ont été formés et
          utilisent  traditionnellement  des  peaux  et  d’autres  parties   sur  les  6  sites  où  des  PoacherCams  ont  été  déployées,
          d’espèces  menacées  afin  de  trouver  des  alternatives    le  nombre  de  tigres  est  en  augmentation.  Le  projet  des


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