Page 33 - Ouvrage-Parlons-Chien
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Ces rixes, qui éclatent furtivement, peuvent être
impressionnantes mais la plupart du temps, c’est davantage de
l’esbroufe que des coups violents : ça fait du bruit, ça claque des
dents, ça grogne mais ça va rarement plus loin.
Une fois ces bagarres terminées, vous constaterez qu’il y
aura peu ou pas de marques de blessures, de crocs plantés, de
sang ni d’hémorragie : juste quelques touffes de poils en moins
et beaucoup de salive autour des coups portés.
Tout comme pour les petites bagarres entre chiots, il est
préférable que l’humain ne s’en mêle pas car, non seulement il
risque de se faire mordre, mais aussi et surtout, il interfère
négativement dans un processus naturel de communication : les
protagonistes perdent leurs repères statutaires et déclenchent
des bagarres au moindre prétexte (jouet, regard, caresse…),
chacun d’eux pensant qu’il est le numéro 1. Plus vous tenterez
de les séparer et plus les bagarres seront violentes. De façon
générale, plus l’homme intervient, plus les bagarres sont
intenses.
2.3. La relation perverse anthropomorphique
L’évolution de la société a changé la place de l’animal
domestique au sein du cercle familial. Les chiens, les chats, les
lapins, entre autres, font partie intégrante des occupants de la
maison. Les maîtres sont beaucoup plus présents et
bienveillants envers leurs animaux domestiques qu’auparavant.
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