Page 35 - Ouvrage-Parlons-Chien
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2.3.2. En quoi est-ce pervers ?
On parle ici de perversion car les conséquences sur le
chien peuvent être graves, tant sur le plan physique que mental.
Pour commencer, un chien n’a pas besoin de la même
hygiène corporelle qu’un humain. Il est même très important de
préserver la couche de sébum naturelle qui protège sa peau des
agressions extérieures (pollution, mauvaises bactéries, etc.). Un
excès d’hygiène, surtout s’il est accompagné de produits
lavants souvent agressifs, peut même entraîner des maladies de
peau et des lésions cutanées.
Toujours sur le plan physique, il est important de
prodiguer les soins vétérinaires adaptés et ne pas les refuser
sous prétexte que « son loulou n’aime pas ça ». Cette projection
n’est pas en phase avec la réalité des perceptions canines.
Laissons les professionnels réaliser leurs soins vétérinaires,
euthanasie comprise, en toute connaissance de cause.
A la maison, il est important de ne pas prêter à son chien
des sentiments qu’il n’éprouve pas et par la même occasion,
perdre de vue ses réels besoins. Un exemple courant est celui
du maître qui donne à son poilu des doudous (jouets,
peluches). Ces objets conduisent celui-ci à rechercher la matière
qu'il a apprécié étant chiot au lieu de vivre sa vie en explorant
son territoire toujours à la recherche de nouvelles expériences
sensitives.
Par ailleurs, le chien doit absolument trouver sa place au
sein de son groupe social d’appartenance. Ceci n’est possible
que si le fonctionnement hiérarchique est sain (attention, on ne
parle pas de dominance mais d'un mode structurel).
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