Page 3 - Parcours 6 infertilite module 4 notes_Flipbook
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inintéressant de souligner le fait que l’importance du pic de FSH, hormone responsable de l’émergence d’une
vague de croissance folliculaire et donc de 1 voire de deux follicules dominants est inversement proportionnelle
à celle de la concentration en progestérone. Cela revient à dire que plus la production laitière est élevée, plus la
concentration en progestérone sera faible et plus le risque d’une double ovulation, donc d’une gémellité et
donc d’une augmentation du risque de mortalité embryonnaire sera élevé.
Phase 2 : obtenir une concentration en progestérone basse en œstrus : la PGF2α
L’effet lutéolytique de la progestérone en implique le respect des conditions de sa conservation et de son
utilisation (injection IM). Saviez-vous que cet effet lutéolytique dépend de la concentration en progestérone et
donc de la taille du corps jaune, cet effet étant plus souvent observé si le diamètre du corps jaune est > 20
mm ? Par ailleurs, saviez-vous que 5 à 30 % des vaches traitées au moyen de l’Ovsynch ont une trop longue ou
insuffisante chute de la P4 au moment de l’IA (Moreira et al. 2000, Colazo et a. 2013, Ambrose et al. 2015) et
qu’une concentration trop élevée (0,6 vs 0,2 ng) en P4 lors de l’IA réduit la fertilité (Ambrose et al. 2015). Une
modification des protocoles à base de PGF2α peut s’envisager
À la fin du protocole Ovsynch : il vaut mieux injecter deux PGF2α à un jour d’intervalle que le jour même.
L’effet sur la fertilité n’est cependant pas démonté (Ribeiro et al. Theriogenology 2012 78 273-284,
Nascimento et al. Theriogenology 2013). Il vaut mieux chez les pluripares injecter 750 mcg que 500 mcg de
cloprosténol (Taux de gestation de 45,4 % vs 40,9 %) (Giordano et al. Theriogenology 2013).
Au moment de l’insémination : Une augmentation du % de gestation a été observée après injection de 10
mg de dinolytic à des vaches traitées 74 jours en moyenne après le vêlage (Ambrose et al. 2015 : 45,8 vs 36,0
%) ou après l’injection de 50 (Prinzen et al. 1991 : 64,1 vs 48,9 %) voire 500 mcg de cloprosténol à des
animaux infertiles (Lopez-Gatius et al. 2004 : OR 3,6). D’autres études n’ont pas rapporté d’effet. Ainsi, une