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En 2019 une meta-analyse de 52 publications rassemblant 107 essais cliniques comparant 18,082 vaches
traitées et 18.385 vaches témoins a évalué les facteurs d’influence et l’intérêt de traitements à base de GnRH
(33 publications) ou d’hCG (29 publications) administrés aux cours des 15 premiers jours de la gestation
(Besbaci et al. 2019). Les moyennes générales des différents facteurs sont présentés dans le tableau 1.
LEURS OBSERVATIONS ?
Attendu les différents modèles d’analyse des facteurs d’influence sur les effets d’un traitement au moyen de
GnRH ou d’hCG, il apparaît que
un traitement à l’hCG ou la GnRH contribue à augmenter le % de gestation. Cet effet s’observera plus
souvent chez les vaches dont la fertilité est inférieure à 30 voire 45 % et chez les primipares. Cette infertilité
résulte le plus souvent d’un manque de progestérone. L’explication en est la suivante : l’un ou l’autre
traitement contribue à augmenter la concentration en progestérone (au-dessus du seuil de 3 ng/ml) soit par
la lutéinisation du follicule dominant éventuellement présent au moment de l’injection soit par un
renforcement de la synthèse de progestérone. Il peut également contribuer à induire non pas la
lutéinisation du follicule dominant mais son ovulation. Dans l’un et l’autre cas, on peut observer une
modification de la dynamique folliculaire et une lutéolyse quelque peu différée ce qui va permettre à
l’embryon de disposer de plus de temps pour assurer sa phase d’élongation et donc sa survie (Araujo et al.,
2009, Starbuck et al., 2001). A l’inverse, l’un ou l’autre traitement peut si la progestéronémie est trop élevée
(> 9 ng/ml) ne pas avoir d’effet ou un effet négatif du fait que cet excès de progestérone stimule de manière
excessive la croissance de la vésicule embryonnaire et contribuer à augmenter l’asynchronisme entre ce
développement et celui du milieu utérin.