Page 8 - Rebelle-Santé n° 228
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En bref
Semences de variétés anciennes : on veut pouvoir en acheter !
Nous sommes nombreux à nous être réjouis qu’enfin les ventes de semences de variétés anciennes aux jardiniers amateurs deviennent légales. En effet, selon la loi française promulguée le 10 juin dernier et entrée en vigueur le 12 juin, « la vente de semences de variétés libres de droit et reproductibles à des utilisateurs non professionnels » est autorisée.
Mais voilà, la Commission européenne, le 23 juin, a émis un avis contre cette nouvelle disposition et demande à ce qu’elle soit suppri- mée.
Si notre gouvernement obtempère, cette libération des semences aura été de très courte durée et les lobbies à la manœuvre auront encore une fois gagné.
Si notre gouvernement résiste, en confiant au ministre de la transi- tion écologique le soin de porter l’affaire devant la Cour de Justice de l’Union européenne, cette dernière devra se prononcer sur le fond à propos de la conformité de l’article de loi qui libère les semences. Espérons que notre gouvernement prenne ce chemin et défende ainsi et enfin le bien commun.
Le 3 juillet dernier, de nombreuses associations de défense de l’envi- ronnement ont publié un communiqué commun demandant au gou- vernement de prendre ses responsabilités : « En 2018, les parlemen- taires ont introduit dans la loi EGalim (Agriculture et Alimentation) un amendement permettant la vente de semences de variétés libres de droit et reproductibles à des utilisateurs non professionnels, dans le but de favoriser la conservation de la biodiversité alimentaire. Cet amendement exemptait la vente de semences de variétés du domaine public à des uti- lisateurs non professionnels des règles de commercialisation prévues par les directives européennes sur le commerce des semences (et notam- ment de l’obligation d’inscription au catalogue officiel). Il n’a malheu- reusement jamais pu entrer en vigueur car il a fait l’objet d’une censure incompréhensible par le Conseil constitutionnel au motif de l’absence de lien avec le projet de loi initial ("cavalier législatif"). Les députés se sont alors mobilisés à nouveau et l’ont réintroduit au sein d’une nouvelle proposition de loi, qui a été définitivement adoptée par l’Assemblée nationale le 27 mai dernier. Il s’agit de l’article 10 de la loi "relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires". Cette loi a été promulguée le 10 juin dernier et elle est entrée en vigueur le 12 juin dernier. Elle est donc pleinement applicable. »
par Sophie Lacoste
Incendies en Amazonie : la France doit arrêter d’importer du soja
Un rapport de Greenpeace montrait déjà l’an passé combien la dépen- dance de l’élevage français au soja d’Amérique du Sud, continent où il est cultivé, participe à la destruction d’écosystèmes précieux comme la forêt amazonienne et le Cerrado. L’été dernier, notre président reconnais- sait que la France était complice des terribles feux de forêt qui sévissaient alors en Amazonie.
Depuis, il n’a rien fait pour changer la situation. Le gouvernement n’a pris aucune mesure pour mettre fin aux importations qui contribuent à la déforestation. Greenpeace explique : « Nos importations de soja restent au contraire massives, dopées par l’industrialisation de notre élevage. » Les incendies menacent à nouveau l’Amazonie brésilienne. « Au premier semestre, la déforestation a atteint dans cette zone son plus haut niveau jamais enregistré. C’est simple : Jair Bolsonaro a profité de la crise sanitaire pour favoriser la déforestation. Nos collègues de Greenpeace Brésil sont pleinement mobilisé·e·s pour lutter contre cette politique désastreuse. Ils et elles ont d’ailleurs lancé une grande opération humanitaire à destination des communautés autochtones (...) »
N’hésitez pas à vous rapprocher de Greenpeace si vous voulez, vous aussi, vous mobiliser pour que les forêts brésiliennes cessent de brûler : www.greenpeace.fr
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