Page 115 - Rebelle-Santé n° 197
P. 115
par le Dr Daniel Gloaguen
d’ailleurs une façon indirecte d’en faire le diagnostic, bien avant l’imagerie. On parle même de « test à l’aspirine ». Si la douleur exquise au niveau d’un os long est assez évocatrice d’un OO, en revanche rien n’est plus banal qu’une douleur au niveau du dos ou d’un pied. D’où de nombreux retards de diagnostic dans les localisations inhabituelles. Il faut donc y penser lorsque les douleurs s’accentuent la nuit et sont soula- gées par l’aspirine.
AVANT INTERVENTION CHIRURGICALE
En cas d’inefficacité du traitement médicamenteux, ou si la tumeur risque de provoquer une fracture ou une compression de voisinage (artère, nerf...), le traitement radi- cal et le plus efficace consiste à retirer la tumeur (nidus et zone de
condensation osseuse) par voie chirurgicale percutanée lorsque la localisation de la tumeur le per- met. Contrairement à la chirurgie traditionnelle dite à « ciel ouvert » qui s’effectue au prix d’une large cicatrice (et d’une ablation d’une large zone osseuse), l’interven- tion percutanée permet d’opérer l’os a minima en faisant une petite incision sous la peau pour retirer l’OO par curetage, fraisage ou par photocoagulation au laser, le tout avec un guidage par scanner. Dans certains cas, l’intervention chirurgicale s’accompagne d’une greffe osseuse ou de la pose d’une plaque de renforcement lorsque le retrait de l’OO risque de fragili- ser l’os. Et enfin, pour terminer, le risque de récidive est exception- nel après une intervention chirur- gicale bien menée.
Dr Daniel Gloaguen
PIÈGES DIAGNOSTIQUES
cTumeur cancéreuse (ostéoblastome)
cOstéomyélite chronique (infection de l’os)
cAbcès de Brodie c Arthrite c Algodystrophie.
POUR EN SAVOIR PLUS
«ostéome ostéoïde», site créé par un patient : osteome.osteoide.free.fr
Rebelle-Santé N° 197 115