Page 13 - Rebelle-Santé n° 227
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    ENVIRONNEMENT
  L’agriculture conventionnelle, de la mécanisation allait alléger le terie, la permaculture, l’agricul-
telle qu’on la connaît
aujourd’hui – de la mono- culture de grande surface qui fait pousser des plantes malades sur des sols morts, à grand renfort de produits chimiques ; de l’élevage où l’on entasse dans des hangars des animaux nourris de farines, de céréales et d’antibiotiques –, n’est pas uniquement le fruit de la volonté de groupes agro-industriels voraces.
LA COURSE À LA PRODUCTIVITÉ
Elle partait d’un objectif noble et impérieux de nourrir une popula- tion exsangue au sortir de la se- conde guerre mondiale et de relan- cer l’activité dans un pays ralenti. L’arrivée du confort moderne et
travail harassant des paysans, puis augmentant la productivité, verrait grandir les exploitations. Progressi- vement, avec ces résultats encoura- geants et au nom de la rationalisa- tion, on a lâché les fondamentaux, pourtant à la base du bon sens pay- san, comme : une vache mange de l’herbe, une plante pousse grâce à la vitalité du sol, etc. Puis l’agro- industrie s’est renforcée et a distillé ses objectifs du « toujours plus ». Les paysans sont devenus des chefs d’exploitation endettés par des investissements sans cesse plus lourds et des logiques de produc- tion de plus en plus éloignées du bon sens.
Heureusement, un nombre crois- sant d’agriculteurs remettent en cause ces postulats et se lancent dans l’agroécologie, l’agrofores-
ture biologique... avec différents niveaux de remise en question du modèle conventionnel.
L’AGRICULTURE RÉGÉNÉRATRICE
Dans cet éventail de solutions pour une agriculture plus saine et plus vivante, l’agriculture régénératrice est une nouvelle carte venue des États-Unis (1). Une technique qui va au-delà de se passer de pesticide ou d’engrais de synthèse. Elle veille à respecter et renforcer les écosystèmes végétaux et animaux pour un équilibre plus sain et plus durable. Ce faisant, elle rend un service précieux à l’environnement : elle augmente le stockage de carbone dans le sol. Pour cela, pas ou très peu de
  Finie la stabulation, les vaches vont se nourrir elles-mêmes dans les prairies au lieu de consommer des céréales ou des oléagineux.
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Photos p. 12 et 13 © Coralie Launay





















































































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