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CORPS-ESPRIT
Contrairement à l’affirmation de Descartes sur les animaux
qui seraient des robots dénués de conscience, l’observation du fonctionnement animal, tout comme celui de l’ensemble du vivant, laisse apparaître des formes de conscience insoupçonnées dont l’humain n’est pas encore parvenu à mesurer l’étendue de manière rationnelle. De nombreux exemples cependant proposent d’explorer la conscience animale et d’en découvrir les surprenantes révélations. Oui, les animaux ont une âme !
Les mystères de « l’âme ». Le mot lui-même évoque du bain. Bien élevé par son maître docteur en méde-
l’évanescence, l’impalpable, l’immuable, et parce
que nous ne pouvons ni la saisir ni même l’envi- sager dans sa vérité, l’âme reste un mystère indéchif- frable. Partie incorporelle de l’être, il n’est pas de vie dans les corps si l’âme n’y est pas. Source de l’esprit qui régit la sensibilité, les sentiments affinés tels que l’amour inconditionnel capable de s’élever au-delà des frontières de la dualité, l’âme en tant qu’élément le plus subtil qu’il soit se trouve momentanément in- corporée à la densité du vivant dans le but d’y accom- plir son chemin d’évolution. Il en est ainsi en tout ce qui concerne l’humain, l’animal et même la nature, les planètes et l’univers dans sa globalité.
En opposition, car c’est un fait pour toutes choses entre le matériel et le spirituel, la connaissance de la réalité est extrêmement limitée dès lors qu’elle s’obstine à ne s’en référer qu’à l’approbation des sens dont humainement nous disposons : ce que l’on voit, ce que l’on touche, etc. Le doute ou la négation s’infiltrent lorsque l’on ne parvient pas à expliquer ce que l’on n’est pas encore en mesure de comprendre. Pourtant, bien des faits exposent leur évidence qui échappe à toute rationalité. En voici quelques exemples.
L’INTELLIGENCE ANIMALE
Lacompréhensiondusensdesmotsqu’ilsapprennent et retiennent rapidement, l’adaptation aux situations les plus improbables et la capacité de survie dont ils font preuve, motivée le plus souvent par l’attachement qu’ils portent aux humains, font de la conscience animale une intelligence qui n’est plus à remettre en question.
Âgé de dix ans, Kirch est un Schnauzer qui a horreur
cine toujours soucieux de son hygiène, il a très vite appris les mots laver, doucher, savonner et les a aussi- tôt assimilés à une corvée insupportable. Chaque fois qu’il les entend, il court se réfugier sous le buffet de la salle à manger d’où il faut le tirer non sans diffi- cultés. Mais un jour revenant d’une roulade nauséa- bonde, c’est tout joyeusement fier de son incartade que Kirch promena dans la maison une pestilentielle odeur. Cette fois, le maître s’y prit plus finement et évitant d’employer tous les mots connus par son chien il lui dit simplement : “Tu sens vraiment trop mauvais, il est temps de faire quelque chose.” Dressant l’oreille, Kirch ne fit ni une ni deux et fonça sous le buffet ! Alors qu’il n’avait pu reconnaître aucune des paroles prononcées, il en avait néanmoins perçu immédiate- ment le sens au-delà des mots.
LES ANIMAUX POSSÈDENT LE SENS DU BEAU
N’est-il pas vraisemblable que la beauté des choses agissant sur les sens contribue à élever le niveau de conscience ? Assurément, l’art élève l’âme. En témoignent les sensibilités animales et végétales qui semblent très concernées par la musique. Voici quelques preuves.
Trois petits chats vivent en harmonie avec leur maî- tresse musicienne. Flûtiste spécialisée dans les concerts de Bach, elle joue et écoute des sympho- nies dont l’enchantement est partagé avec ses petits compagnons. Dès les premières mesures, on peut voir leurs petites oreilles se dresser et leurs têtes se tourner dans la direction de l’émission des sons. Habituelle- ment forts turbulents, ils se figent aussitôt dans l’extase qui les saisit.
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