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pâles, bleues ou roses, sont disposées en épi. La plante apprécie les lieux incultes, les lisières de forêts ou les talus jusqu’à 1 500 mètres d’altitude.
La fleur contient des tanins, des mucilages, des sapo- nines et un principe actif qui lui est particulier, le ver- bénaloside. Sans odeur et d’une saveur un peu amère, la verveine officinale a des propriétés antispasmodiques, fébrifuges, digestives et expectorantes. On l’utilise aussi pour stimuler les montées de lait, pour lutter contre l’hypertension, en cas de névralgies faciales ou de mi- graines, de palpitations et, en externe, en cas de rhuma- tismes ou d’entorse.
Usage interne
• Infusion : mettez deux cuillerées à soupe dans une grande tasse et couvrez d’eau bouillante. Laissez infu- ser 10 minutes sous un couvercle. Filtrez. Prenez-en une tasse après les repas.
Par précaution, elle n’est pas recommandée aux femmes enceintes ; en effet, la plante, sans pour autant être abor- tive, a la réputation de faciliter l’accouchement.
Usage externe
• Décoction : pendant 10 minutes, faites bouillir 1 poi- gnée (environ 100 g) de plante dans un litre d’eau. Appliquez des compresses imbibées de cette décoc- tion encore chaude sur les rhumatismes, froide sur les entorses et les névralgies.
Vigne rouge | Vitis vinifera
Parmi toutes les variétés de vigne, c’est la Tinctoria (vigne des teinturiers) qui est couramment utilisée en médecine populaire, car elle est particulièrement riche en tanins. Les pigments qui colorent les feuilles de cette vigne en automne (moment où il faut la ramasser) sont des anthocyanes, substances qui diminuent la perméa- bilité des capillaires (vaisseaux sanguins) et qui en ren- forcent la résistance. Ce sont de véritables protecteurs vasculaires. Les grandes indications de la plante sont, par conséquent, tous les problèmes liés à une circulation sanguine déficiente.
Utilisez les feuilles sous forme de tisane ou en bain de pieds.
• Infusion : dans une tasse, couvrez d’eau bouillante 1
cuillerée à café de feuilles. Laissez infuser 10 minutes.
Buvez 2 à 4 tasses par jour.
• Bains de pieds : faites bouillir 2 poignées de feuilles
dans 1 litre d’eau pendant 15 minutes. Ajoutez à l’eau de votre bassine et laissez tremper vos pieds 10 minutes.
Violette | Viola odorata
Les feuilles de violette peuvent se manger crues ou cuites. Pleines de mucilage, elles apportent du bêta- carotène et de la vitamine C. Quant aux fleurs, elles sont un excellent remède des bronches et une amie des transits intestinaux paresseux. Les racines soignent les bronches.
Dès le début du printemps, vous verrez sans doute fleu- rir les jolies violettes. C’est le moment d’en récolter pour faire votre décoction ou préparer du sirop utile toute l’année. Cueillez les fleurs sans leur pédoncule. Dès votre retour chez vous, vous pouvez les utiliser fraîches pour préparer immédiatement votre sirop de violettes ou les faire sécher pour vous faire de la tisane toute l’année.
• Sirop : commencez la préparation le soir. Mettez 100 g de pétales frais dans un bocal de verre et cou- vrez d’eau bouillante. Laissez infuser toute la nuit. Le matin, filtrez et exprimez bien le suc des pétales. Laissez reposer quelques heures puis ajoutez 1,8 kg de sucre blanc. Faites chauffer au bain-marie jusqu’à parfaite dilution puis retirez aussitôt du feu. Conser- vez ce sirop en bouteille de verre dans un endroit frais.
En cas de toux, prenez 1 à 2 cuillerées à café au moment des quintes. Pour soigner la constipation, mélangez, à parts égales, sirop de violettes et huile végétale (1 cuil- lerée à café de chaque). prenez-en 2 cuillerées avant de vous coucher.
• Décoction de racine : mettez 4 à 5 g de racine coupée en petits morceaux dans 30 cl d’eau et faites bouillir jusqu’à réduction de moitié.
Rebelle-Santé Hors-Série n° 23 │ 63

