Page 61 - Hors-Série 23
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   Autrefois, le trèfle était traditionnellement employé pour traiter certains problèmes respiratoires, soigner la toux ou se débarrasser, en usage externe, de dermatoses comme le psoriasis ou l’eczéma. Aujourd’hui, on l’a re- mis à l’honneur pour sa richesse en isoflavones.
Les sommités fleuries du trèfle sont aussi employées par les herboristes de nombreux pays pour leurs effets diu- rétiques et dépuratifs, mais aussi pour leurs propriétés expectorantes.
• Infusion : mettez 1 bonne cuillerée à soupe de sommi- tés fleuries dans une tasse et couvrez d’eau bouillante. Laissez infuser 1⁄4 d’heure avant de boire. Buvez entre 2 à 3 tasses par jour, aussi bien pour calmer la toux que pour purifier votre organisme ou mieux vivre votre ménopause. C’est l’idéal quand vous avez des problèmes de peau. Complétez, en cas d’eczéma ou de psoriasis, par des compresses imprégnées de cette même infusion tiédie sur les zones de peau atteintes.
Tussilage | Tussilago farfara
Les fleurs jaunes du tussilage, qui ressemblent à celles du pissenlit, s’épanouissent dès le mois de février. Quand les fleurs sont fanées apparaissent les grandes feuilles, larges de 20 à 30 cm. Ce sont des feuilles très particu- lières, bien vertes au-dessus et un peu « cotonneuses » en dessous, qui ressemblent à l’empreinte du sabot d’un âne ou d’un cheval. Le tussilage aime les endroits frais, les talus, les champs, les argiles, et pousse à toutes les hauteurs, de la plaine à la haute montagne.
Dans l’ancien temps, on employait surtout les feuilles et les racines, puis les médecins leur ont préféré les fleurs. En réalité, il semblerait que toute la plante soit
efficace, des racines aux pointes des fleurs. Aujourd’hui, les fleurs comptent toujours parmi les « espèces pecto- rales » ; on les utilise en cas de laryngite, de bronchite, de toux et, plus généralement, pour tous les problèmes respiratoires. Il soulage aussi les intestins irrités en cas de gastro-entérite.
On récolte les fleurs avant même qu’elles ne s’épa- nouissent (donc à la fin de l’hiver), les feuilles entre mai et juillet (en choisissant celles qui sont exposées au soleil) et les racines à l’automne.
• Infusion de fleurs : 4 cuillerées à soupe dans 1 litre d’eau frémissante. Couvrez et laissez infuser hors du feu pendant 10 minutes. Comme pour le bouillon- blanc, il faut filtrer la tisane avec un linge fin.
• Décoction de feuilles ou de racines (qui doivent être sèches dans un cas comme dans l’autre) : mettez 1 poignée de plante dans 1 litre d’eau froide, portez à ébullition. Laissez bouillir 5 minutes, puis éteignez le feu, couvrez et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer.
Évitez de faire des cures en interne plus d’un mois, car la plante contient des alcaloïdes qui, à haute dose, peuvent se révéler toxiques pour le foie (mais, lorsque la plante a bouilli, comme c’est le cas pour la décoction, ces substances sont éliminées). Pour la même raison, on déconseille aussi l’usage de la plante aux femmes enceintes ou qui allaitent.
Valériane | Valeriana officinalis
La valériane est une grande herbe, élégante, aux jolies fleurs blanches ou rosées, qui aime les cours d’eau et les bois. Elle développe de longues racines, précieuses pour leurs vertus, plus riches en principes actifs que le reste de la plante. Considérée comme l’un des meilleurs séda- tifs naturels, elle est recommandée en cas d’insomnie, de nervosité excessive et de maux d’estomac.
Pour utiliser la racine, il faut attendre l’automne avant de la prélever, de la laver, de la couper et, soit de la pré- parer en teinture-mère, soit de la faire sécher.
• Teinture-mère : en automne, prélevez 200 g de ra- cines et radicelles, nettoyez-les bien puis coupez-les en morceaux et mettez-les dans un bocal en verre
  Rebelle-Santé Hors-Série n° 23 │ 61
 


















































































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