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les règles. Par ailleurs, il est efficace pour calmer les in- flammations et les ulcérations gastriques ou intestinales. Sudorifique, diurétique, antispasmodique, cholagogue, il est recommandé pour traiter la fièvre, les nausées, les problèmes nerveux, les troubles hépatiques ou biliaires. Dans tous les cas, il faut en boire 1 à 2 tasses de tisane par jour et éventuellement en assaisonner les plats. Les indications les plus connues du souci concernent la peau : les irritations, les ulcères, les verrues, les cre- vasses, les engelures, les mammites, les abcès, l’eczéma, les dartres, l’acné, les petites plaies et même les petites brûlures. Il suffit d’utiliser une crème à base de calendu- la ou de la teinture-mère (en vente en pharmacies sans ordonnance), ou bien encore d’écraser des pétales et de les appliquer sur les zones à soigner.
Par voie interne, il est préférable d’utiliser les fleurs de souci fraîches. Vous pouvez en laisser tomber quelques pétales dans les crudités et les salades, ce qui aura un effet décoratif original. Les pétales pilés ou malaxés avec un peu d’eau ou d’huile d’olive donnent au riz un délicat parfum et une jolie couleur jaune, comparable à celle du safran. Vous pouvez aussi préparer les soucis en infu- sion (avec du bleuet, de la bourrache, du genêt ou de la lavande) : 50 g de fleurs par litre d’eau bouillante. Si vous voulez utiliser des fleurs sèches (en hiver par exemple), récoltez les soucis en pleine floraison. Faites-les sécher à l’abri de la lumière, dans un endroit sec et aéré.
Sureau | Sambucus nigra
Les sureaux fleurissent jusqu’en début d’été. Cueillez les ombelles, faites-les sécher à l’ombre sur un linge propre. Placez-les dans un sac en papier. Elles vous serviront toute l’année pour soigner vos rhumatismes, les infec- tions urinaires, les rhumes, les bronchites, la grippe,
l’asthme et toutes les maladies respiratoires ou pulmo- naires, et pour soulager les règles douloureuses.
En infusion, les fleurs sont aussi galactogènes (elles améliorent la sécrétion de lait chez les jeunes mères), calmantes, légèrement laxatives, fébrifuges (elles ont la propriété rare de provoquer une intense transpiration, capable souvent d’évacuer les fièvres inexpliquées). La tisane de fleurs de sureau, sur une compresse, déconges- tionne les paupières.
La seconde écorce des jeunes rameaux est indiquée pour soigner les problèmes urinaires ou rhumatis- maux. Elle aurait, un peu comme l’aubier de tilleul, la faculté de dissoudre les calculs. Pour prélever cette seconde écorce, grattez délicatement la pellicule grise qui recouvre les rameaux, puis détachez l’écorce verte qui se trouve dessous. Les baies aussi sont intéressantes. Cueillez-les au début de l’automne. Il faut couper les ombelles de fruits avec des ciseaux, les déposer délica- tement dans un panier et ne choisir que des baies bien mûres. Celles qui ne le sont pas assez sont légèrement toxiques (vomissements, diarrhées). Celles qui le sont trop peuvent rapidement pourrir ou dégrader la récolte. Préférez-les cuites ou bien séchées pour les utiliser toute l’année. Elles fortifient le système immunitaire et luttent efficacement contre les problèmes de constipation.
• Infusion de fleurs : 1 poignée par litre d’eau à laisser reposer 10 minutes après ébullition. Buvez plusieurs tasses dans la journée.
• Décoction de seconde écorce : 2 poignées dans 1 litre d’eau froide qu’on amène à ébullition. Baissez le feu et laissez réduire de moitié. À boire dans la journée.
• Baies : en sirop, purées, confiture, vin, tartes, tisanes (de baies séchées)...
Thym | Thymus vulgaris
Arbrisseau rampant aux tiges tortueuses, le thym fleurit en rose. Ses feuilles, petites et elliptiques, sont épaisses, recouvertes d’un duvet gris sur la face inférieure. Son odeur aromatique est caractéristique d’un de ses com- posants majeurs, le thymol. Ses propriétés ont été étu- diées dès 1887 : son huile essentielle détient un tel pou- voir bactéricide qu’elle était utilisée pour désinfecter les
Rebelle-Santé Hors-Série n° 23 │ 59