Page 73 - Rebelle-Santé n° 206
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RECETTES NATURE
phyto-œstrogéniques ne sont pas encore bien connus et beaucoup se querellent sur les notions de « contenir, provoquer, inhiber, sus- citer, stimuler, mimer, réguler » les hormones... En attendant que la science nous livre tous les secrets de ces plantes, ce qui importe, pour nous, c’est que leurs effets sur les bouffées de chaleur sont véri- tablement constatés. Et n’oubliez pas qu’une plante ne doit pas être consommée plus de vingt jours consécutifs. Voici donc...
LA SAUGE
SALVIA OFFICINALIS
C’est LA plante qui procure un effet réel sur les sueurs nocturnes. Elle stimulerait la fabrication d’œstro- gènes, mais à des dosages infimes par rapport à nos hormones ou à la prise d’hormones.
LE CIMCIIFUGA OU ACTÉE À GRAPPES
CIMICIFUGARACEMOSA
Cette plante contient une isoflavone, la formononétine, qui serait responsable de son ac- tion œstrogénique. Cer- tains disent qu’el- le activerait la pro- duction d’œstrogè- nes, d’autres qu’elle normaliserait cette production. Faites bouillir une cuil- lerée à café de racines dans 250mld’eaupen- dant trois minutes. Cou- vrez et laissez reposer dix minutes. Buvez deux tasses par jour.
et au sec puis d’en verser une cuil- lerée à soupe dans une tasse d’eau bouillante. Couvrez, laissez reposer une dizaine de minutes puis buvez, une tasse à jeun et deux
autres avant les repas.
L’AUBÉPINE
CRATAEGUS LAEVIGATA
Son usage dans les troubles de la méno- pause, palpitations, bouffées de chaleur
et insomnie n’est plus à démontrer. Elle était déjà préconisée dans ce cas pré- cis par Henri Leclerc, médecin du début du XXe siècle, féru de phytothérapie. Jetez une cuillerée à café de fleurs dans une tasse d’eau bouillante ou 10 à 20 g dans un litre d’eau. Couvrez, laissez infu- ser dix à quinze minutes, filtrez et
buvez 2 à 3 tasses par jour.
Jetez une cuillerée à soupe de L’HUILE D’ONAGRE
feuilles sèches dans un quart de litre d’eau bouillante ou 15 à 20 g pour un litre. Couvrez, laissez infuser un quart d’heure, filtrez et buvez 3 à 4 tasses dans la journée en dehors des repas.
LE HOUBLON
HUMULUS LUPULUS
Le houblon aurait une action œstro- génique. On lui prête aussi des pro- priétés anti-androgéniques, idéa- les pour celles dont la ménopause s’accompagne d’un regain de pilo- sité, mais... qui peuvent engendrer également une perte de la libido...
Ce sont les cônes femelles, les strobiles, secs, qui sont utilisés. Commencez par des petites doses car le houblon favorise également l’endormissement. Au bout d’une dizaine de jours, alternez avec une autre infusion. Versez un litre d’eau bouillante sur 10 à 15 g de cônes. Couvrez, laissez reposer vingt mi- nutes, filtrez, sucrez avec du miel et buvez deux tasses dans la jour- née et une avant de vous coucher.
OENOTHERA BIENNIS
Elle ne contient ni phyto- œstrogènes, ni phyto- progestérone, mais des pros- taglandines qui équilibrent la pro- duction d’œstrogènes et de pro- gestérone ; elle possède donc une action hormonale. Cette huile est extraite des graines d’onagre et sa posologie est de 3 à 6 g par jour par voie orale. Vous en trouverez soit en bouteille, soit en capsules.
LES PLANTES NON PHYTO-ŒSTROGÉNIQUES
LA VIGNE ROUGE
VITIS VINIFERA
Les feuilles sont astringentes et bien connues pour leur effet to- nique veineux. C’est aussi un vieux remède populaire prescrit dans les troubles de la ménopause et des sueurs nocturnes qui peuvent l’ac- compagner. Il suffit de cueillir des feuilles de vigne, de les couper en morceaux, de les sécher à l’ombre
Ballote
LA BALLOTE NOIRE OU MARRUBE NOIR BALLOTA NIGRA
Cette plante des lieux incultes aux petites fleurs mauves et aux feuilles velues est utilisée pour ses ver- tus calmantes dans les affections nerveuses, notamment dans les angoisses, palpitations, vertiges et bouffées de chaleur.
Elle se prépare en versant un litre d’eau bouillante sur 30 à 60 g de plantes séchées et en laissant infu- ser un quart d’heure.
La tisane n’est pas très agréable au goût, vous pouvez la parfumer avec un peu de miel ou quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger. La posologie est de deux à trois tasses dans la journée.
Anne Rihet
Rebelle-Santé N° 206 73