Page 72 - Rebelle-Santé n° 206
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RECETTES NATURE
Des recettes naturelles...
pour calmer les
BOUFFÉES DE CHALEUR
Ce mois-ci, pas de cita- tion, pas de proverbe, pas de mots à se mettre
sous la dent... Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que les bouffées de chaleur étaient aussi peu présentes dans la littérature classique. Je pensais que le sujet aurait suscité la prose de maints hommes et femmes célèbres et que l’humour se serait em- paré de ce désagrément pas- sager de la vie de certaines femmes, mais il faut se rendre à l’évidence, les « bouffées de chaleur » n’inspirent point l’écriture et l’hilarité. Il y a quand même quelques humo- ristes et chansonniers de notre époque qui osent en parler (écoutez la chanson, « Le tango de la ménopause »), mais c’est un thème qui n’est essentielle- ment et abondamment abordé que d’un point de vue médical (une autre forme de littérature, me direz-vous !).
Cher.es lecteurs.trices et cher.es écrivain.es, prenez vos crayons et griffonnez-nous des proverbes, des dictons et des contes joyeux sur ces fameuses « vapeurs ». Poétisez, faites-nous sourire. Ni tabous, ni honte ! Cet « air chaud » présage un nouveau cycle de vie pour la femme, en- fin libérée de certaines contin- gences. Arrêtons de croire que les bouffées de chaleur sont le début de la fin, ces idées datent d’un autre siècle, les femmes ont biend’autreschosesàvivreetà
exprimer que l’ovulation ou la procréation !
En tout état de cause, des sueurs chaudes ont assailli votre vie et sur- tout vos nuits. Elles peuvent être, selon les cas, légères ou très accen- tuées. Les légères sont à prendre avec... légèreté. Quant aux autres, il faut essayer de les rendre suppor- tables. Il est vrai que, durant la pé- riode hivernale, cela avait quelques avantages, mais, les beaux jours arrivant, le phénomène risque de devenir invalidant car décuplé par les températures extérieures.
Pas de panique. Ces bouffées de chaleur sont dues à la baisse du taux d’œstrogènes, ces hormones qui régulent la température corpo- relle. Vous pouvez remédier à cette baisse en prenant des plantes phyto- œstrogéniques,appelées«hormones-
like » (par prudence, non re- commandées en cas d’anté- cédent de cancer hormono- dépendant), ou bien en choisis- sant des plantes simplement re- connues pour leurs bienfaits en cas de vapeurs intempestives. Pour celles qui craignent les phyto-hormones,dites-vous bien que celles-ci sont pré- sentes dans de nombreuses céréales : le lin, le millet, le seigle..., dans des légumes comme le chou et bien d’autres et ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter d’en consommer. Ce sont les doses excessives qui sont controversées, celles que l’on peut trouver, par exemple, dans des compléments alimen- taires. Il en est de même pour
les tisanes : une infusion avec une plante riche en phyto-hormones prise de temps en temps ou pendant quelques jours ne nuira pas à votre santé.
Pour éviter toutes confusions, je vais vous présenter séparément les plantes « hormones-like » et les autres. Mais, pour qu’il y ait des résultats, il est primordial d’obser- ver avant tout quelques mesures d’hygiène de vie : évitez l’alcool, le tabac, limitez le café, pratiquez une activité physique, et prenez du magnésium, sous forme de fruits secs, par exemple, et des oméga 3.
LES PLANTES PHYTO- ŒSTROGÉNIQUES
Il faut se rendre à l’évidence, les processus d’action des plantes
Sauge
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Anne Rihet