Page 63 - Rebelle-Santé n° 237
P. 63

   NUTRITION
  Or ces facteurs de croissance (dont l’insuline) sont à l’origine de nombreuses pathologies chroniques. À l’inverse, un aliment dont les sucres sont assimilés progressivement est bénéfique et nécessaire à notre santé.
Concernant les risques liés à la consommation exces- sive de sucres rapides, c’est donc la qualité des sucres ingérés qui est déterminante, qui se mesure grâce à l’index glycémique (IG).
Une question de vitesse
Notre organisme se nourrit de trois familles d’aliments : les sucres (ou glucides), les graisses (ou lipides) et les protéines. La majorité des glucides sert à nous fournir de l’énergie. Le seul sucre que notre organisme sait brûler est le glucose : tous les sucres contenus dans notre alimentation doivent donc être transformés en glucose dans nos intestins avant de pouvoir être absor- bés, puis utilisés.
Plus un sucre absorbé est différent de la molécule de glucose, plus sa digestion prendra du temps. Cette variabilité d’assimilation distingue les sucres dits lents des sucres dits rapides.
Si certaines sources de sucre rapide sont évidentes, comme le sucre en poudre ou en morceaux, les bon- bons, les gâteaux ou les biscuits industriels, les sodas, etc., d’autres sont en revanche plus difficiles à détec- ter, car elles sont « cachées » dans des aliments au goût salé. C’est le cas, par exemple, du pain blanc ou des pommes de terre, qui ont une vitesse d’assimila- tion particulièrement élevée. Une attirance pour ces aliments pourtant salés est d’ailleurs un signe qu’on a envie de sucre rapide.
Puisque l’on cherche à limiter les pics d’insuline, il suffit de privilégier dans notre quotidien les aliments dont l’index glycémique (IG) est bas ou modéré. L’objectif est de fournir à notre corps le sucre dont il a besoin, dit physiologique, comme le sucre naturel provenant des fruits, et d’éviter au contraire celui qui est toxique, provenant des aliments transformés. Pour connaître l’index glycémique des aliments, il existe des tableaux. Celui du Cahier Détox Sucre est téléchar- geable à l’adresse suivante : https://bit.ly/3h4DEfO.
Quelques solutions
Il est inutile de compter les calories, les vitamines, ou de chercher l’équilibre parfait entre glucides, lipides et protéines. Il suffit juste d’apporter un peu de tout dans notre assiette, ainsi que quelques changements dans notre quotidien. La priorité ici est simplement de nous débarrasser de notre dépendance au sucre.
L’addiction est réversible : moins on consomme de sucre, moins on en a envie !
Une fois déshabitué du sucre, on éprouve du dégoût à en consommer. Exemple : quand on a pris l’habitude de ne plus sucrer son café ou son thé, l’expérience de le sucrer à nouveau n’est pas des plus agréables !
Et en quelques jours seulement, grâce à une alimen- tation différente, on obtient des changements visibles. Les champignons que vous avez arrêté de nourrir avec des sucres rapides commencent à disparaître !
Allez, démarrez !
Envie de démarrer sans attendre ? Piochez dans les idées suivantes et mettez en pratique celles qui vous donnent le plus envie :
• Je trouve quel aliment ajouter pour faire baisser l’IG
de mon plat.
• Je mange une poignée de noix.
• J’ajoute un légume à mon prochain repas.
• Je remplace mon prochain goûter « sucrerie » par
un fruit frais ou quelques fruits secs.
• J’ajoute de l’huile d’olive sur ma prochaine prépa-
ration.
• Je prépare un avocat à mon prochain apéritif pour
accompagner les biscuits salés.
• Je mange une pomme.
• Je dresse la liste de tout ce que je mange qui contient
du mauvais sucre.
• Je conserve mes habitudes, je réduis juste la quan-
tité de mauvais sucre que j’ingère.
• J’ajoute des sucres lents à mon prochain repas.
• Je teste un pain au levain avec une farine complète. • J’ajoute ail, oignon ou échalote dans mon prochain
plat.
• J’ajoute un peu de mouvement dans mon quotidien. • J’accompagne mon apéritif de quelques olives, radis
ou tomates cerises.
• Je m’accorde une activité plaisir qui m’aide à ré-
duire mon stress.
• Je mange lentement lors de mes prochains repas,
pour désacidifier mon corps.
• Je place herbes et épices sur la table lors du pro-
chain repas, et chacun se sert.
• J’achète un produit identique, qui contient simple-
ment moins de sucres ajoutés.
• Je mets moins de sucre dans mon café.
• Je dis NON à ma cannette de soda si je ne pratique
pas une activité physique juste après.
• Je remplace le jus de fruits industriel par un jus maison. • Je remplace mon verre d’alcool fort par un verre de
cidre.
• J’ajoute un fruit à mon petit déjeuner.
• Je prends quelques instants pour prêter davantage
attention à ma respiration.
• Je suis vraiment pressé : et si je testais le régime
 FODMAP ?
Sophie Lacoste, à partir de Mon Cahier Détox Sucre
 Rebelle-Santé N° 237 63
 











































   61   62   63   64   65