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  JARDIN BIO
 Racine de type fasciculé
 Les racines sont prioritaires sur la croissance des autres parties de la plante et ce, tout au long de sa vie. Par exemple, en cas de déficit hydrique ou de carence en un élé- ment minéral, la plante ralentit ou arrête son développement aérien, pour affecter les produits de la photosynthèse (glucides) à la crois- sance des racines.
LE MICROBIOTE DES RACINES
Comme les êtres humains et les animaux, les plantes ont leur mi-
crobiote ! Il s’agit de l’ensemble des micro-organismes, essentielle- ment bactériens et fongiques, qui sont « associés » aux plantes (3) ; ces micro-organismes se répar- tissent sur trois zones : à l’intérieur des organes ou des cellules, sur les parties aériennes de la plante et au niveau des racines.
La rhizosphère est la zone « d’influence » des racines, leur présence et leur fonctionnement conditionnent et sont conditionnés par l'existence d’une population de micro-organismes spécifique, plus
ou moins diversifiée et évolutive. Les micro-organismes présents dans la rhizosphère interagissent entre eux et assurent des services à la plante qui, réciproquement, fournit divers services au microbiote.
LA RHIZOSPHÈRE,
UN JEU D’INTERACTIONS PERMANENTES
Au sein de la rhizosphère, micro- organismes et racines commu- niquent ; cet échange de signaux moléculaires permet des régula- tions qui intéressent le jardinier. En voici quelques exemples :
 Les racines, essentiellement par le biais des exsudats racinaires, déposent dans le sol des compo- sés carbonés (C) stimulant l’acti- vité microbienne. Environ 12 % des composés carbonés issus de la photosynthèse sont affectés à ce « service ».
Les racines déposent aussi d’autres éléments, l’azote et le
 Zoom sur la composition bactérienne du microbiote des plantes
La plante sélectionne son propre microbiote, notamment via des substances déposées dans le sol par ses racines. Le microbiote varie donc selon le genre, l'espèce, le cultivar ou le stade du développe- ment de la plante !
Cette sélection interviendrait également via une substance produite par les feuilles en cas d’attaque par un pathogène qui se nourrit
de la plante, et qui sert de signal pour déclencher des mécanismes de résistance. Cette réaction est immunitaire, programmée dans le génome de la plante, et pourrait aussi intervenir sur la composition du microbiote racinaire.
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