Page 22 - Rebelle-Santé n° 219
P. 22

LE MOUVEMENT QUI SOIGNE
Anne Dufour
IMMUNITÉ : PLUS JAMAIS MALADE GRÂCE À UN EXERCICE SIMPLE !
Notre immunité dépend d’un grand nombre de paramètres
– alimentation, sommeil, environnement... –, mais l’activité physique pourrait bien en être l’un de ses soutiens majeurs.
Notre armée personnelle veille sur nous et, même, nous sauve la vie des milliers de fois chaque jour. Une plaie, un virus, un champignon, des cellules cancéreuses... tout peut dégénérer très vite en infection ou maladie incontrôlable si notre immunité s’affaiblit. Or, s’il existe différents moyens de soutenir notre système immuni- taire – alimentation saine et bonne pour le microbiote intestinal, plantes, huiles essentielles, vitamines et miné- raux, repos... – l’activité physique semble faire partie des plus efficaces. Toujours bon à prendre à l’approche de la mauvaise saison !
Quand le mouvement rend plus fort
Le mouvement agit sur l’immunité par divers biais, l’un d’entre eux étant un bon entretien des veines et artères et donc une meilleure circulation du sang. C’est-à-dire l’assurance que nos soldats im- munitaires et autres molécules de réparation ou de «nettoyage» arri- vent vite et bien sur «site». Il as- sure aussi le maintien de la masse musculaire et une réduction de la masse grasse, donc du risque de surpoids, ces deux derniers dimi- nuant nos défenses et augmentant le risque de développer certains cancers et/ou des maladies méta- boliques. Il permet également d’entretenir l’amplitude respira- toire, et l’on sait qu’au contraire,
toute «réduction» respiratoire est associée à une longévité moindre et un plus grand risque de maladie.
Concernant spécifiquement la pro- tection autour du cancer, le sport est bénéfique avant, pendant et après la maladie, notamment pour le cancer du sein. Ainsi, les patients sportifs supportent mieux leur trai- tement et conservent davantage de muscles, donc une meilleure im- munité. Des études ont prouvé que le sport après un cancer réduisait le risque de récidive, notamment en optimisant carrément l’effica- cité de notre immunité : le groupe des «sportifs» ont davantage de lymphocytes T naïfs (= des soldats
d’élite) et moins de lymphocytes T vieillissants (= peu efficaces). Se- lon les chercheurs, tout le monde devrait faire de l’activité physique une priorité quotidienne, tout spé- cialement les personnes en rémis- sion (cancer...) ou fragilisées par une maladie quelle qu’elle soit. Nous parlons bien ici d’activité raisonnable. Car le sport exces- sif, au contraire, abîme et affaiblit l’immunité ; les sportifs de haut niveau en font souvent les frais. Les entraînements trop fréquents et/ou trop intenses fragilisent, réduisent les lymphocytes T et exposent à davantage de maladies, infections, blessures.
FRACTIONNÉ SUPER IMMUNITÉ, MODE D’EMPLOI
Alors que pratiquer, comment et combien ? L’essentiel est de bouger, et de « réveiller » sa circulation. Une acti- vité de type cardio est par conséquent recommandée. Si vous partez de zéro, commencez par marcher 30 mn par jour durant 1 semaine, puis 1h par jour la semaine suivante, puis 1h30 celle d’après. Quand vous aurez retrouvé une belle mobilité, lancez-vous dans le fractionné, quelle que soit votre loisir sportif de prédilection. Le fractionné fonctionne aussi bien avec la marche sportive que la natation, le vélo, la course à pied...
22 Rebelle-Santé N° 219
Illustrations : Fasko


































































































   20   21   22   23   24