Page 87 - Rebelle-Santé n° 236
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     TÉMOIGNAGES-COURRIERS
fête, à une réunion, un rendez-vous professionnel, et se déplacer est terrible ! Pour les courses, c’est en courant.
Pour les proches, le voisinage, mes réactions sont incom- préhensibles. Seul un instrument de mesure permet de prouver leur réalité.
J’ai été reconnue EHS en 2015 par le Professeur Bel- pomme, cancérologue, spécialiste reconnu des maladies environnementales. Celui-ci parle d’un fléau de santé publique majeur dans les années à venir.
D’après l’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), nous représentons pourtant 5 % de la population française.
L’EHS a été officiellement reconnue en 2018 par l’ANSES et depuis, les études indépendantes montrant les effets catastrophiques des ondes artificielles sur la santé se multiplient, n’en déplaise aux industriels de téléphonie mobile (voir le rapport Bio Initiative de 2007 qui conclut à des effets biologiques des ondes électromagnétiques sur l’Homme : facilitation de la pénétration dans le cer- veau de substances indésirables – métaux lourds, virus, etc. –, perturbation de la production de mélatonine, actions sur le système immunitaire, système nerveux, apparition de certains types de tumeurs du cerveau, leu- cémie, Alzheimer...).
Comment se manifeste l’électro-hypersensibilité ?
Le Professeur Belpomme a mis en évidence qu’une expo- sition prolongée aux champs électromagnétiques (CM) induit une inflammation chronique, en particulier du cerveau. C’est cette inflammation qui engendre l’into- lérance aux champs électromagnétiques et son cortège de complications. Dans mon cas, dans les moments de rechute, je sens mon système nerveux s’emballer, des douleurs dans les nerfs et aussi dans les muscles, des douleurs irradiantes dans la tête, les oreilles et les yeux. Tout cela agit sur mon moral, mon sommeil et provoque une grande crainte de l’avenir.
J’ai mis en place une approche thérapeutique pour limi- ter les effets de la pathologie :
• Il s’agit d’une approche globale et sur le long terme (depuis des années) : alimentation saine, variée et vi- vante, éviction du gluten et des aliments allergisants et bannissement des aliments transformés, additifs, conservateurs et tous les toxiques, associés à des pra- tiques de yoga, Qi Gong, marche. Sans négliger un tra- vail sur l’aspect psycho-émotionnel.
• Dernièrement, l’article de Monsieur Le Bail consacré au rôle des oméga-3 sur l’inflammation a retenu toute mon attention ; il mentionne les effets positifs de l’EPA/DHA sur la sclérose en plaques (voir N° 233, NDLR).
J’ai décidé d’appliquer le protocole proposé par M. Le Bail, et le soir même j’ai avalé 4 gélules d’oméga-3 (soit 4 000 mg). L’effet a été immédiat... mais de courte du- rée ; car cela nécessite d’en reprendre tous les jours.
J’ai demandé conseil à Didier Le Bail pour savoir si je pouvais prendre une telle dose à long terme ou bien une autre huile alimentaire et il m’a répondu que "Pour les oméga-3, on peut monter jusqu'à 4 000 mg par jour. En traitement d'attaque, 1000 à 4000 mg par jour jusqu'à amélioration puis diminution progressive des doses jusqu'à une éventuelle dose plancher de 500 mg qui
correspond aux apports quotidiens recommandés en EPA + DHA. Il existe certes des huiles végétales alimen- taires riches en oméga-3, mais elles apportent unique- ment des oméga-3 “précurseurs“ et non des oméga-3 “dérivés“ – donc directement disponibles pour l'orga- nisme. D'où l'intérêt majeur des huiles de poisson, qui apportent justement ces oméga-3 dérivés (oméga-3 EPA + DHA). La conversion des oméga-3 précurseurs en oméga-3 dérivés ne se faisant pas très bien dans l'orga- nisme, mieux vaut donc privilégier les huiles de poisson quand on se supplémente en oméga-3 à des fins théra- peutiques."
J’ai également essayé le PEA pour soulager mes douleurs dues à l’électro-hypersensibilité, mais malheureuse- ment, il n’a pas eu d’effet positif sur ce type de douleurs.
Si vous avez d’autres pistes, je serais contente que vous puissiez m’aider et me donner des conseils avisés pour améliorer mon état général. »
Bénédicte des Alpes-de-Haute-Provence
Sclérose latérale amyotrophique, des pistes
« Je souhaite répondre à Monsieur H. de Charente, suite à sa demande parue sous la rubrique des Lecteurs en détresse du n° 234 p. 89 (son épouse souffre d'une sclé- rose latérale amyotrophique).
Je suis atteint, officiellement, de la SLA depuis octobre 2019. Diagnostic fait au CHU de Limoges, mais je traîne ça depuis 2018, voire 2017. Il n'y a malheureusement rien pour en guérir. Nous pouvons seulement ralentir la progression de la maladie, en consommant beaucoup de légumes verts en feuilles pour profiter des antioxydants, et cuisiner des régimes protéinés. Nous nous sommes mis (ma compagne aussi) au régime cétogène*, plus de sucre mais du gras. Du CHU de Limoges où je suis suivi, j'ai des soupes et des boissons riches en calories et pro- téines (produits délivrés sur ordonnance). Attention à la cuisine asiatique, il y a souvent, dans la composition des plats, du glutamate, et c'est lui qui encombre nos neu- rones, ce qui produit la maladie. Dans la mesure du pos- sible, bouger, marcher, ne pas rester statique, il faut que la "machine" reste vivante. Faire aussi travailler son cer- veau, en faisant des mandalas, des mots croisés ou lire et écrire. Je me plonge dans la méditation. Rester positif même si l'issue de cette maladie... Un médecin me pres- crit des compléments alimentaires** (probiotiques, vita- mines, coenzyme Q10, etc.). Il pense aussi à l'immunité. Ce médecin très "pointu", après une série d'analyses, a découvert deux bactéries qui n'ont peut-être rien à voir avec la SLA mais elles sont là, la coxiella et la babésiose. Juste pour info, notre cas n'a pas d'intérêt pour les labo- ratoires ; nous ne sommes que 6000 malades à compa- rer aux 4 000 000 de diabétiques français !
Je rencontre tous les mois des thérapeutes qui me re- chargent en énergie. Je ne fréquente pas les magnéti- seurs, mais peut-être ai-je tort. Ma compagne me masse tout le long de la colonne vertébrale le soir au coucher avec un mélange d'huiles essentielles : niaouli et euca- lyptus radié, 3 gouttes de chaque dans 10 gouttes d'huile
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