Page 24 - Rebelle-Santé n° 210

PSYCHOLOGIE
CULTURE
À LIRE
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Sur Internet
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LA FEUILLE DE TRAVAIL
JUGEZ VOTRE PROCHAIN
C’est le mode opératoire pour appliquer la méthode. En remplissant la feuille de Travail vous cherchez d’abord toutes les affirmations qui décrivent la situation stres- sante, avec votre subjectivité et vos émotions. Puis, pour chaque affirmation, vous vous posez les quatre questions de la méthode. Enfin, vous procédez au re- tournement de l’affirmation : à l’opposé, vers soi, vers l’autre. Pour chaque affirmation retournée, vous trou- vez trois situations dans lesquelles elle est vraie. Le fait de faire cet « examen de conscience » change notre perception et notre façon d’être.
Et avec une réponse émotionnelle différente ?
Le Travail apporte une façon différente de voir les choses. La réponse émotionnelle vient naturellement. « Je ne l'aime pas, je me fiche de lui ». Si je questionne ces pensées : « Oh, mon Dieu, je ne l'aime pas et je me fiche de lui », cela ne correspond pas à ma nature. Maintenant, qu’est-ce que je pense de lui et qu’est-ce que je crois sur lui qui me mène à ne pas l’aimer et à ne rien avoir à faire de lui ? Et toutes ces pensées sont à inscrire sur la feuille de Travail que vous avez expé- rimentée hier.
Une personne, parmi celles qui ont fait le Travail à propos du cancer, a réalisé qu'au fond elle n'avait pas vraiment envie que son cancer disparaisse. C’est le mental qui est le plus fort ?
Avez-vous jamais été vraiment malade ? Et puis, grâce à la maladie, eu l'opportunité de faire quelque chose que vous adorez faire ? À ce moment-là, où est passée la maladie ?
On l'oublie ?
Oui, dans ces moments, on va bien. Ça ne change pas l’état du corps physique, ça change notre état mental. Et avec un mental sain et apaisé, le corps peut guérir beaucoup plus rapidement. Si on est sain dans sa tête, on est sain dans son corps. On continue à suivre les recommandations du médecin tant qu'on croit que le médecin est qualifié et qu'on s’est informé. Ensuite, on guérit ou on ne guérit pas. Mais cela se produit quand le mental va bien. Le corps ne peut pas entrer en concurrence avec un mental sain. Le corps est se- condaire par rapport à un mental sain. Même si on en prend bien soin.
Pour cette étape, on accepte d'abord ce qui est pour aller ensuite vers la guérison ?
J'accueille la vie telle qu'elle est. Je comprends que « se battre contre » ne fonctionne pas. Le cancer a le droit à la vie, comme toute chose a le droit à la vie. J'ai eu un cancer. Mon médecin m'a appelée et m'a dit : « Vos examens ne sont pas bons. Arrêtez tout et venez me voir le plus vite possible. Nous avons besoin de parler. » J'ai pensé : « Je ferais mieux d'aller le voir immédiatement car cet homme est perturbé. Il a très peur du cancer. » Je suis allée le voir. On a parlé. Et j'ai immédiatement changé de médecin car celui-ci était totalement paniqué. J'ai trouvé un docteur qui n'était pas effrayé par le cancer. Mon cancer était au niveau du nez, il l’a enlevé, et puis il a mis un mor- ceau de mon épaule sur mon nez. Parfait !
C'était parfait ?
Je suis très heureuse, que j'aie un nez ou pas. Je ne peux pas le voir, alors où est le problème ? Mais si j'imagine à quoi ça ressemble, c'est un problème. Si je n’aime pas ce que je vois, c’est le résultat d’un manque de compréhension, parce que le cancer a le droit à la vie. Les nez bizarres ont le droit à la vie. (Rire).
De quelle façon vous soignez-vous ?
Je mets en application ce qui a le plus de sens pour moi. Je fais de mon mieux par rapport à l'alimentation, je fais aussi de l'exercice, je me montre bienveillante au niveau du mental et du cœur. Et pour moi, il n'y a rien de meilleur.
Propos recueillis par Christophe Guyon
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