Page 53 - Rebelle-Santé n° 222

CORPS-ESPRIT
Pour les êtres humains, le yoga est une manière de précipiter en des gestes familiers, négligeant de réveil-
vivre, de bouger, de penser, d’être uni à tout ce
qui est favorable au développement harmonieux du corps et de l’esprit.
LE YOGA DU CHEVAL
Le yoga du cheval enseigne la régulation de la respira- tion. Ces nobles animaux savent tout de suite détecter l’état d’être des personnes qui les approchent. Si vous êtes tendu, nerveux, mal à l’aise, votre respiration trop courte et irrégulière sera ressentie par le cheval comme une agitation agressive qui le rendra nerveux à son tour. Le stress se communique facilement entre humains et animaux. Que vous soyez cavalier ou pas, apprenez à respirer correctement selon l’application de la cohérence cardiaque : trois fois par jour, prenez le temps de respirer régulièrement six fois par minute durant cinq minutes. C’est simple, vous pouvez tous y arriver et les bienfaits sont immédiatement suivis.
PRATIQUE
Prenez 5 minutes pour vous asseoir tranquillement, les mains sur les genoux, le dos droit. Inspirez en comp- tant intérieurement jusqu’à cinq ni trop lentement ni trop rapidement et expirez de la même manière. Ce qui correspond à inspirer pendant cinq secondes et expirer de même. L’inspiration s’effectue par le nez et l’expiration par la bouche comme si vous souffliez doucement sur la flamme d’une bougie. La respira- tion doit rester consciente durant toute la pratique. Cette pratique régularise votre système nerveux en produisant un effet très bénéfique sur votre cœur. Il est conseillé de la reprendre trois fois par jour.
LE STRETCHING DU CHIEN ET DU CHAT
Au sortir du sommeil, l’étirement est de mise pour nos amis à quatre pattes, mais la leçon est aussi bonne pour nous qui, à peine levés, commençons à nous
Le dos rond du chat
ler notre corps en toute conscience et en douceur.
PRATIQUE
Prendre l’habitude d’étirer bras et jambes alors que l’on est encore couché, faire le dos rond du chat (photo ci-dessous) assis au bord du lit, étirer bras et jambes en allongeant le dos (photo page 52) et pra- tiquer les bâillements provoqués pour détendre les muscles de la face et en même temps les réveiller. Ces instants d’attention portés à votre corps servent agréablement et utilement de mise en condition pour vous préparer à vivre une journée en parfait équilibre énergétique.
L’ANIMAL MÉDECIN
Les animaux possèdent une intelligence qui nous fait trop souvent défaut, cette sorte d’intuition corporelle qui leur permet d’utiliser un comportement d’automé- dication dès qu’un malaise physique s’installe en eux. Les scientifiques attachés à l’exploration de la vie ani- male ont baptisé cette culture naturelle chez l’animal, le zoopharmacognasie. Vous avez sans doute remar- qué leur manière de se purger quand ils se sentent encombrés, chiens et chats cherchent alors l’herbe appropriée au nettoyage de leur organisme.
Une Française, Sabrina Krief, travaille depuis plus de quinze ans auprès des chimpanzés en Ouganda. Ces animaux consomment certaines plantes dont la scien- tifique a pu constater qu’elles limitaient la proliféra- tion d’un parasite responsable du paludisme. Grâce à l’observation minutieuse de ces animaux, la méde- cine parviendra sans doute à soigner cette maladie qui invalide 219 millions de personnes et en tue 435 000 par an. L’intelligence des singes fournit de nombreux exemples de principes de santé.
Le babouin olive et les babouins d’Éthiopie par- viennent à contrôler la prolifération d’une maladie parasitaire, la schistosomiase, par la simple consom- mation de fruits et de feuilles des dattiers du désert. Les chimpanzés, les bonobos et les gorilles appré- cient de se nourrir des fruits d’Aframomum angustifo- lium, dont les vertus sont antimicrobiennes.
 À la suite d’une fort longue gestation, les éléphants d’Afrique déclenchent la naissance de leurs petits en mastiquant les feuilles d’un arbre de la famille des boraginacées.
La beauté des mésanges bleues n’a d’égal que l’instinct maternel dont elles sont largement pourvues et qui met leurs oisillons à l’abri des attaques micro- biennes en tapissant les nids d’une certaine qualité de mousse.
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