Page 31 - Rebelle-Santé n° 212
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NUTRITHÉRAPIE
Et de l’autre côté, nous avons, en France, les « experts » de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui persistent à maintenir l’ashwagandha sur la liste B des plantes médicinales de la pharmacopée française. Or, la liste B correspond à la liste des plantes médicinales utilisées traditionnellement « dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu ». Du coup, l’ashwagandha se retrouve associée à des plantes autrement plus dangereuses telles que l’aconit, la ciguë, les digitales et l’ergot de seigle !
On avait pourtant repris espoir en 2014, à l’occasion de la réévaluation par le Comité français de la Phar- macopée de l’ANSM d’un certain nombre de plantes parmi lesquelles figurait l’ashwagandha. Dans le dos- sier relatif à cette plante dont disposaient les experts du Comité, on pouvait lire que l’ashwagandha « avait été inscrite sur la liste B à cause du caractère poten- tiellement toxique des withanolides [actifs majeurs de la plante]. Cependant, les différentes études et publi- cations n’ont pas montré de toxicité majeure de ces composés. Il est souligné que cette plante est très bien documentée avec une multitude de références biblio- graphiques dont certaines ont montré des effets néga- tifs de la plante ou de ses préparations, mais toujours à doses importantes ».
Vous me rajouterez une bonne dose de mauvaise foi, s’il vous plaît !
Bref, rien de vraiment rédhibitoire... Et pourtant, les experts ont décidé de maintenir l’ashwagandha sur la liste B ! La manière dont ils ont justifié leur avis est pour le moins légère. Selon eux, au vu de l’ab- sence de toxicité aux doses habituelles d’emploi (2), l’ashwagandha pouvait être inscrit sur la liste A, autre- ment dit sur la liste dévolue aux plantes médicinales dont la sûreté d’emploi paraît établie. Mais le fait que quelques références fassent état de toxicité à fortes doses a néanmoins suffi pour les convaincre de main- tenir cette plante sur la liste B.
Or, tout le monde sait bien que c’est « la dose qui fait le poison ». La plupart des médicaments et des plantes deviennent rapidement toxiques quand on les ingère à fortes doses. Faut-il pour autant les interdire ou les placer d’office sur liste rouge ? On perçoit de suite l’inconsistance de l’argument utilisé pour « démolir » l’ashwagandha et justifier son maintien sur la liste des plantes dangereuses.
Cette classification malheureuse a bien entendu eu pour effet de freiner la diffusion de l’ashwagandha en France, encore qu’il ne soit pas très compliqué, à
l’ère d’internet, de se procurer de l’ashwagandha sous forme de complément alimentaire. En cas de com- mande en ligne, assurez-vous simplement de sélec- tionner un extrait d’ashwagandha à la fois bio et titré en whitanolides (3).
L’extrait KSM-66
Pour un meilleur résultat thérapeutique, choisissez un extrait de qualité « premium », autrement dit un extrait breveté et testé cliniquement. C’est le cas de l’extrait KSM-66, qui cumule les bons points : proces- sus d’extraction sans recours à des solvants de syn- thèse, concentration finale en whitanolides supérieure à 5 % et publication de nombreuses études cliniques attestant de l’efficacité et de l’innocuité du produit, notamment pour :
améliorer la résistance au stress, la qualité du sperme, la force et la masse musculaires, l’endurance cardio-respiratoire, la libido chez la femme, le fonc- tionnement cognitif (attention, mémoire, vitesse de traitement des informations...) et le fonctionnement de la glande thyroïde en cas d’hypothyroïdie légère ;
réduire les niveaux de cortisol et la prise de poids chez les personnes soumises à un stress chronique.
EN PRATIQUE
Conseils d’utilisation d’un extrait sec de racine titré à 5 % en withanolides :
300 à 600 mg par jour.
En cas de troubles du sommeil, prendre le produit de préférence avant le dîner ou avant le coucher.
À noter que l’ashwagandha a une action hypolipi- démiante légère (HDL-C, triglycérides), hypogly- cémiante légère et antihypertensive légère, comme déjà indiqué plus haut.
Didier Le Bail
Notes :
(1) Des médicaments comme le propofol (anes- thésique général dont un usage détourné a causé la mort de Michael Jackson) ou le baclofène (relaxant musculaire principalement connu pour son utilisation dans le traitement de la dépendance à l’alcool) sont des gabamimétiques directs.
(2) Soit 3 à 6 g de poudre brute par jour ou 250 mg d’extrait sec 3 fois par jour.
(3) On trouve sur le marché des extraits le plus sou- vent titrés à 1,5 %, 2,5 % et 5 %.
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