Page 18 - Rebelle-Santé n° 235
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NUTRITHÉRAPIE
HYPOGLYCÉMIE
Vive le régime IG !
Didier Le Bail
La personne sujette aux crises d’hypoglycémie est enfermée dans un cercle vicieux où « le sucre appelle le sucre » en réaction aux fluctuations du taux de glucose dans le sang. Pour corriger un tel dysfonctionnement métabolique, pas d’autre solution que de réformer son alimentation en s’orientant résolument vers un régime hypoglucidique « intelligent » : le régime IG (index glycémique).
Dans l’hypoglycémie, tout tourne autour d’un 120 à 130 g par jour. Son bon fonctionnement dépend
sucre simple : le glucose, source d’énergie
indispensable à l’organisme et plus particuliè- rement au cerveau, comme nous le verrons plus loin. La glycémie désigne le taux de glucose contenu dans le sang. Quand ce taux chute en dessous de la valeur normale, on l’exprime par l’ajout du préfixe « hypo- » à glycémie et cela donne donc hypoglycémie ! La valeur normale de la glycémie se situe, à jeun, entre 0,7 et 1,1 g/L.
DE L’HYPOGLYCÉMIE LÉGÈRE À L’HYPOGLYCÉMIE VRAIE
Au cours d’un épisode d’hypoglycémie légère, le taux de glucose dans le sang peut rester à la limite ou des- cendre un peu en dessous de la valeur plancher de 0,70 g/L, provoquant l’apparition de signaux d’alerte tels que sueurs froides, fourmillements dans les mains, tremblements, palpitations, pâleur du visage et des extrémités.
L’hypoglycémie vraie se déclare lorsque la glycé- mie tombe en dessous de 0,50 g/L. La sensation de malaise devient plus marquée, la personne pouvant éprouver une fatigue et une faim intenses et dévelop- per des signes et symptômes variés tels que jambes fla- geolantes, vertiges, maux de tête, confusion mentale, troubles visuels...
NOS NEURONES RAFFOLENT DU GLUCOSE
Tous ces signaux d’alerte manifestent une « souf- france » du cerveau. Très gourmand en énergie, le cer- veau carbure au glucose. Il en consomme autour de
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donc d’un apport constant et suffisant en glucose. De sorte que la crise d’hypoglycémie est à comprendre comme un appel au secours du cerveau pour signi- fier qu’il manque de glucose et qu’il commence à en souffrir.
Soit dit en passant, un phénomène analogue mais beaucoup plus sournois et étalé dans le temps est éga- lement à l’œuvre dans la maladie d’Alzheimer où une perturbation du métabolisme cérébral du glucose a pour effet d’activer un lent processus de mise à mort des neurones.
L’HYPOGLYCÉMIE FONCTIONNELLE
Cet article ne prétend pas traiter des hypoglycémies liées à des pathologies d’origine métabolique (diabète de type 2 en tête), hépatique ou rénale et/ou à des traitements médicamenteux (notamment hypoglycé- miants), car cela ressort du domaine médical. L’inten- tion, ici, est d’aborder l’hypoglycémie la plus ordi- naire, autrement dit l’hypoglycémie « fonctionnelle » qui concerne une catégorie de population en quelque sorte prédisposée à en souffrir.
On retrouve en effet certaines constantes chez le can- didat à l’hypoglycémie fonctionnelle :
un tempérament nerveux, selon la classification hippocratique
une constitution neuro-arthritique, selon la classi- fication naturopathique
un terrain anxieux, spasmophile un terrain acidifié