Page 21 - Le Petit Journal de Rebelle-Santé n° 214
P. 21

TÉMOIGNAGES
Vos voisins ?
Vous ferez en sorte de planter ou de placer un grand pot avec un buisson, un massif de fleurs ou un arbuste (oran- ger, par exemple) à 2 ou 3 mètres devant la planche d'en- vol du bournat. Ainsi, les abeilles prendront leur essor en montant et passeront au-dessus de vous et alors, vous ne risquerez aucune piqûre (une abeille ne pique que si elle se sent agressée, coincée, bloquée). Il faut aussi éviter de trop les approcher par temps d'orage, chaleur lourde, pesante. Et puis, entre nous, vous qui lisez Rebelle-Santé, quelques piqûres soulagent efficacement des rhuma- tismes, un mieux pour les articulations douloureuses (à condition de ne pas être allergique, NDLR).
Le temps à passer à vous en occuper
Aucun, laissez-les vivre, allez les voir et vous verrez ; vous irez sentir au printemps et en été cette odeur toute fraîche et stimulante des miellées ; vous écouterez le bourdonnement incessant de ces infatigables amies qui œuvrent pour tous. Aucune contrainte, de bonnes com- pagnes, et vous permettrez à ce monde merveilleux de poursuivre son aventure terrestre. Vous montrerez aux autres que l'on peut agir, chacun à son niveau et vous en serez fier. Si, par malheur, votre essaim venait à mourir
dans le bournat, vous sauriez cependant que vous avez permis à d'autres essaims d'exister, de perpétuer.
Participer à sauver l'espèce
À réaliser avec vos enfants. Il ne s'agit pas de construire une ruche. Une ruche de bois avec cadres est faite, conçue pour les apiculteurs, les professionnels ou ama- teurs, ceux qui veulent récupérer du miel. Vous y viendrez peut-être... mais ici, ce n'est pas l'objectif.
Nous voulons ici, sauver l'espèce et faire en sorte qu'elle se multiplie. Nous voulons agir à notre niveau, laissons aux professionnels de l'apiculture, leurs méthodes, les projections d'un avenir qu'ils conçoivent. Nous, nous vou- lons des abeilles libres de construire les rayons de leur habitation comme elles l'entendent, libres d'essaimer à leur gré, d'aller butiner de fleur en fleur (...).
J'ai 82 ans et je connais un essaim dans un trou, un tronc d'arbre, en bordure de route, au ras du sol, il est là depuis plus de 50 ans. Ailleurs, une cavité dans le mur de l'église, des abeilles s'y sont installées il y a environ 500 ans, elles sont toujours là. Le village a pris le nom de "À l'essaim" devenu Alexain (en Mayenne) !
Venons-en à la construction, à la concrétisation de tout cela. Suite p. 110
page 109 Petit Journal Rebelle-Santé N° 214


































































































   19   20   21   22   23