Page 8 - Le Petit Journal n° 191
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Petit journal
rencontre
J'ai essayé près de 28 techniques. J'ai empilé les soins les uns sur les autres. Je ne laissais pas forcément le temps à mon corps de les intégrer. J'étais dans une sorte de frénésie. Quand j'ai trouvé ce qui vraiment m'a fait du bien, je l'ai fait sur des semaines et des mois.
Quel conseil peut-on donner à quelqu’un qui serait dans cette démarche ? Le premier écueil est de se penser comme un malade. À partir du mo- ment où je me considère malade et que je parle de ma maladie, je me mets dans une spirale négative. Dans le même esprit, il ne faut pas cher- cher à se faire prendre en charge, mais se prendre en charge soi-même, car la solution ne viendra pas de l'extérieur. Le médecin et les médica- ments peuvent aider, mais ce ne sont que des aides. Je suis convaincue que l'on fabrique la maladie, et qu’elle a un sens. C'est à nous de nous respon- sabiliser, de voir ce qui est de notre fait, ce qui nous déséquilibre.
Il faut être créatif, croire en sa gué- rison, et le décider, passer de « J'ai- merais guérir », à « Je vais guérir, même si je ne sais pas quand ni com- ment ». C'est la loi de l'attraction.
Et puis, j'ai emprunté le Kaizen au monde de l'entreprise. Cette ap- proche qui vient du Japon, invite à faire des petits pas. On fait plus qu'hier et moins que demain. Par exemple, j'avais toujours eu envie de méditer,
mais je ne me voyais pas méditer une heure. Alors, modestement, je m’y suis mise 10 minutes, tous les matins. J'ai vu comment ces 10 minutes-là co- loraient toute ma journée. C'est vrai- ment accessible à n'importe qui.
Quelles techniques ont été les plus efficaces ? La médecine traditionnelle chinoise. Mais ce qui est valable pour moi ne l'est peut-être pas pour quelqu'un d'autre. Plus que la technique, c'est le lien avec le praticien qui m’a aidée car j’étais en totale confiance. Éga- lement la chiropractie énergétique qui, au fil des mois, m'a rendu ma verticalité. Cette technique, notam- ment, enlève toutes les couches émotionnelles qui ont besoin de partir. C'est un travail prodigieux. J'étais à chaque fois au spectacle de moi-même. J’ai également pratiqué l’ayurveda car je suis allée plusieurs fois en Inde.
La solution n’est-elle pas de reprendre son véritable pouvoir et s'occuper de soi ? J'ai quitté mon entreprise après avoir négocié mon départ et j'ai fait un petit mot à l'ensemble du person-
nel. Je disais que je m'étais éloignée de moi-même, que j'avais besoin de me retrouver. C'est vraiment ça. Je m'étais éloignée de qui je suis pour me conformer à ce qu'on attendait de moi. Ce burn-out m'a permis de revenir à ce qui était essentiel. C'est peut-être la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie.
Aujourd’hui, quelle est votre situation ? J’ai changé de métier, et je suis contente de pouvoir en vivre. C'est encore en évolution. Je vais passer une nouvelle étape. Cette maladie m'a aussi ouverte à une nouvelle approche de la médecine, qu'on ap- pelle la médecine vibratoire ou quan- tique. Pour moi, c'est la médecine de demain. Je sais que j'ai quelque chose à faire avec cela. Je ne sais pas quand ni comment. Mais à partir du moment où j'en ai la certitude, cela se présentera à moi. J'ai expérimenté le fait que lorsque l’on sait, et qu'on fait confiance à la vie, en se mettant en chemin, les choses arrivent.
Propos recueillis par
Christophe GUYON
Plus d’info :
Le pépin et les pépites, comment faire du burn-out une chance ! de Nadia Guiny, Éditions La Providence.
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Petit Journal Rebelle-Santé N° 191