Page 30 - Rebelle-Santé n° 225
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RENCONTRE
Anne Dufour
Jérémy Bordes
PRATICIEN EN MÉDECINE CHINOISE
Chaque mois, nous partons à la rencontre d’un ou d’une thérapeute. Aujourd’hui, conversation avec Jérémy Bordes, praticien en médecine chinoise, acupuncture, reiki et massages à Versailles.
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Rebelle-Santé : Comment êtes-vous devenu spécialiste en médecine chinoise, reiki, massages ? Jérémy Bordes : Quand j’étais au collège, mes parents ont eu de graves problèmes de santé. L’un et l’autre, la même année. Ma mère a eu des hernies discales au point de la rendre hémiplégique, mon père, un staphy- locoque doré du cuir chevelu qui attaquait son crâne. En France, aucun médecin ne proposait de solution et tous disaient « Trop tard ». Mes parents se sont alors rendus à l’étranger pour profiter de thérapies expéri- mentales, mais là encore sans résultat. Finalement, un proche leur a suggéré d’aller voir un magnétiseur. Très vite, ma mère été soulagée et a retrouvé l’usage total de ses membres. Mon père s’est débarrassé de son staphylocoque en quelques semaines ; il n’en reste que quelques stigmates. Étant surpris, je me suis dit : ou tu fais semblant de ne rien voir, ou tu creuses. J’ai donc suivi une formation de massage tibétain au- près d’un médecin traditionnel tibétain. Puis une autre de Reiki, ayant appris plus tard que le magnétiseur de mes parents était praticien Reiki.
Vous étiez si jeune ! Vous songiez déjà à en faire votre métier ?
Oui, j’avais 13/14 ans durant l’histoire de mes parents, et j’ai commencé mes formations avant 18 ans. Je me
destinais à une carrière commerciale et, à côté, j’ap- prenais à aider mes proches. Peu à peu, l’idée d’en vivre me plaisait. Alors, j’ai fait une formation en Mé- decine Traditionnelle Chinoise pour asseoir mes bases. Avec la MTC, j’ai un outil complet pour appréhender une personne dans sa globalité, physique, mentale et énergétique.
Vous utilisez tous les outils de la médecine chinoise ?
J’ai surtout développé la partie acupuncture, majeure dans ma pratique. Et aussi, la diététique chinoise, car les aliments sont très importants dans le processus de soin. En fonction de la situation, ils peuvent aggraver ou améliorer les symptômes. Cependant, certaines personnes rechignent à modifier leurs habitudes ali- mentaires, et comme chacun fait ce qu’il veut, je n’in- siste pas.
J’utilise peu la pharmacopée chinoise car c’est un coût supplémentaire pour le patient, qui n’est pas négligeable. Les plantes se commandent essentielle- ment sous forme de poudre sur internet, donc zéro traçabilité et des doutes sur la qualité. En revanche, je conseille certaines plantes courantes d’ici, comme la lavande ou le pissenlit en cas de stress et d'anxiété, ou le gingembre en cas de vide de yang, de froid, etc.
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