Page 8 - Rebelle-Santé n° 227 - Extrait "Vitamine C + Ingrédient"
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 NUTRITHÉRAPIE
Didier Le Bail
 COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES : LES ESSENTIELS
Zoom sur
LA VITAMINE C
  Vous en avez sans doute pris ces derniers mois pour renforcer votre immunité, coronavirus oblige... La vitamine C possède de nombreux atouts santé, mais pour en bénéficier à plein, encore faut-il la prendre à la juste dose. Parfois, une dose nutritionnelle suffit, et dans ce cas, rien de mieux que la poudre d’acérola ; parfois, une dose supra-nutritionnelle s’impose, et dans ce cas, il faut s’accommoder de l’emploi d’une vitamine C de synthèse, la plus prisée actuellement étant la vitamine C liposomale.
D’abord, un petit état des lieux : aux États-Unis, des bronches ou les globules blancs, autant le sérum
on estime qu’une personne sur cinq souffre
d’un déficit en vitamine C et une sur vingt d’une carence vraie. Et en France ? On ne dispose pas de chiffres aussi précis mais uniquement de four- chettes indiquant que 10 à 46 % des hommes et 3 à 15 % des femmes ont un taux sérique de vitamine C anormalement bas. Pourquoi un tel écart entre les deux sexes ? Sachant que fruits et légumes assurent à eux seuls l’essentiel des apports en vitamine C, cela signifie simplement que les femmes en consomment manifestement plus que les hommes ! Un bon point pour la gent féminine...
QUESTIONS AUTOUR DU TEST SANGUIN
La quantité totale de vitamine C contenue dans l’orga- nisme est de l’ordre de 1,5 à 2 g. Sa répartition dans les tissus est inégale. Autant elle est très présente dans le foie, le cerveau, les glandes surrénales, le mucus
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et la salive en contiennent très peu. À titre d’exemple, on trouve dix fois plus de vitamine C dans le cerveau que dans le sérum. C’est d’ailleurs pourquoi l’analyse du taux sérique de vitamine C a ses limites car il ne reflète pas nécessairement l’état des réserves réelles en vitamine C.
En conséquence de quoi la Haute Autorité de Santé (HAS) a estimé, dans un avis rendu en 2018, que le test sanguin de la vitamine C devait être uniquement prescrit dans le but de confirmer un diagnostic de scorbut, maladie due à une carence sévère en vita- mine C. Mais il y a aussi un objectif inavoué, celui de réaliser des économies substantielles, sachant que la prise en charge de ces tests coûtait jusque-là plus d’un million d’euros par an à l’Assurance Maladie.
Il paraît quand même dommage d’attendre d’en être au stade du scorbut pour prescrire un dosage sanguin de la vitamine C. Un certain nombre de situations cli- niques peuvent justifier la recherche d’une éventuelle
 



















































































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